On avait tour à tour pointé la responsabilité du chômage , de Frigide Barjot , de la famille Le Pen , et celle des "jeux violents" dans la mort de Clément Méric.
Esther Benbassa, sénatrice écologiste du Val-de-Marne, elle, y voit la marque des réseaux sociaux. C'est en tout cas l'un des points de son argumentation, dans une tribune publiée par le Huffington Post.
Selon elle, la mort de Clément Méric trouve ses racines dans une violence toujours plus présente dans la société française. Et cette violence trouverait libre cours, selon elle, sur les réseaux sociaux.
Une violence particulièrement visible lors du débat sur le mariage pour tous. Elle écrit :
"La fréquentation des réseaux est édifiante : on est effrayé par la déferlante de violence langagière qui s'y donne libre cours pour un oui pour un non.
On accepte en se disant que c'est le langage des réseaux. Et l'on a tort.
"
Faussement interrogative, la sénatrice regrette ensuite qu'aucune "loi de la guerre" ne vienne réguler internet :
"Ces réseaux, ce sont des réseaux de communication, ou les canaux de l'insulte ?
Internet est un lieu de partage, ou un champ de bataille qu'aucune loi de la guerre ne vient réguler ?
"
En février, la sénatrice avait déjà annoncé sa volonté de créer un groupe de travail sur "la liberté d'expression sur internet" . Une initiative à l'époque regrettée par le gouvernement: "Elle ne nous a pas contacté sur ce sujet", indiquait au Lab Matignon sur cette initiative, avant de promettre un projet de loi gouvernemental sur cette thématique, tuant dans l'oeuf le travail parlementaire, dont la finalité évoquée résidait alors dans une proposition de loi.
La porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem s'est exprimée de lundi 10 juin sur les faux comptes Twitter créés au nom de Clément Méric. Elle appelle notamment la famille du militant à porter plainte .
Edit, 18h10: ajout de précisions sur le groupe de travail sénatorial sur la liberté d'expression.