Pour Christian Estrosi, l'intrusion des militants de Greenpeace, "c'est un peu comme les gens du voyage"

Publié à 11h21, le 16 juillet 2013 , Modifié à 10h40, le 17 juillet 2013

Pour Christian Estrosi, l'intrusion des militants de Greenpeace, "c'est un peu comme les gens du voyage"
Christian Estrosi, le 16 juillet à France Inter (Capture)

Vingt-neuf militants de Greenpeace ont pénétré dans la centrale nucléaire de Tricastin, lundi 15 juillet, pour demander sa fermeture. "C'est un peu comme les gens du voyage", résume Christian Estrosi, qui fait ce parallèle, mardi 16 juillet, à l'antenne de France Inter.

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C'est un peu comme les gens du voyage qui entrent par effraction sur un lieu, qui plus est exposé, et qui exposent les Françaises et les Français en matière de sécurité. C'est tout à fait innacceptable.

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Christian Estrosi estime que cette intrusion mérite des "poursuites judiciaires".

En outre, le maire de Nice a, ce 16 juillet, envoyé à 3 500 maires son mode d'emploi afin de "prévenir les occupations illégales du domaine public par des populations non sédentaires" .

Il s'était également illustré, le 7 juillet, en promettant de "mater" les gens du voyage venus s'installer illégalement dans sa commune .

LE GOUVERNEMENT A LA REMORQUE

Christian Estrosi a également argué qu'il ne surfait pas sur les propos de Jean-Marie Le Pen. Trois jours avant l'appel à la révolte contre la circulaire Valls de l'élu de Nice, le président d'honneur du FN qualifiait d'"urticante" et d'"odorante" la présence des Roms .

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Ce mode d'emploi, je le mets en oeuvre depuis six ans sur le territoire de ma commune. Je n'ai pas attendu une campagne à venir, que M. Le Pen vienne s'exprimer en sentant que les politiques que je mène sur le territoire de ma commune sont efficaces, et que ses propos ne sont que des commentaires là où je suis dans les actes.

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Selon lui, c'est plutôt Jean-Marie Le Pen qui est "à la remorque". Voire le gouvernement et le parti socialiste.

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Ce n'est que plusieurs jours après [ndlr : un reportage de France Bleu diffusé le 1er juillet sur son site ] que le responsable du Front national s'est exprimé. Sans doute était-il à la remorque. Et quand je vois que même M. Ayrault, Premier ministre, est à la remorque parce qu'il est allé en Roumanie quelques jours plus tard dire au gouvernement roumain : 'il serait temps que vous preniez des décisions'. Ce ne sont pas des gens du voyage, ce sont des Roms mais qui posent d'autres problèmes. Ce sont des étrangers en situation irrégulière. Lorsque je vois que M. Valls s'est cru de voir annoncer des mesures à venir pour le 17 Juillet prochain, ça veut dire que quelque part j'ai fait bouger les lignes. Et qu'enfin même le parti socialiste vient à ma remorque aujourd'hui sur ce sujet.

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Jérémy Gabert

Du rab sur le Lab

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