MEA CULPA - Le Lab publie un échange de lettres entre Brice Hortefeux et le directeur du Théâtre du Rond Point, Jean-Michel Ribes, qui avait jugé l'ancien ministre "homophobe".
Proche de longue date de François Hollande, Jean-Michel Ribes, qui a multiplié les déclarations chocs ces derniers jours, reconnaît un emportement "excessif" contre l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy.
"Fatigué et énervé, j'ai réagi violemment ..."
Je lui dis que lui, c'est un homophobe, voilà.
Derrière tout ça, il y a de l'homophobie, il y a un vieux remugle d'homophobie.
Ainsi parlait Jean-Michel Ribes, dimanche 27 janvier, sur Europe 1, à propos de Brice Hortefeux.
Objet du courroux de l’homme de théâtre, réputé plutôt proche de François Hollande ?
Le qualificatif "people", employé par l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, lors du Grand Rendez-vous d'Europe 1, le 27 janvier, pour décrire la soirée de soutien au mariage homo organisée au théâtre du Rond-Point, qu'il dirige, et à laquelle participaient plusieurs ministres,ainsi que la compagne du chef de l'Etat, Valérie Trierweiler.
Ca c’était pour la partie publique des échanges.
Mais les échanges de mots doux entre les deux hommes n’en sont toutefois pas restés là, comme en témoignent les courriers entre les deux hommes, que Le Lab s'est procuré, et publie ce jeudi 31 janvier.
En réponse à un courrier - voir ce document - envoyé par Brice Hortefeux lundi 28 janvier, dans lequel le député européen somme Jean-Michel Ribes de lui "préciser quelles sont [s]es déclarations qui vous ont permis de [l]e qualifier de la sorte", le directeur du Théâtre du Rond Point a fait envoyer, par une assistante administrative de son établissement, un petit courrier, sur la boîte mail de l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy.
Il y reconnait que son emportement était "excessif", et "prie [Brice Hortefeux] de [l’] en excuser", expliquant avoir "réagi violemment", car "fatigué et énervé" :
Jean-Michel Ribes s’agace toutefois de ce que ce terme – homophobe, donc – "depuis quelques jours se promène partout et finit par se banaliser".
Lundi 28 janvier, interrogé à l’occasion d’une émission de Public Sénat, Jeant-Michel Ribes avait revendiqué sa sortie :
Réduire ça à l'éternel people, gauche caviard, gauche champagne, oui, etc, oui, il y a un fond, dans tout ça, de contre, et finalement, c'est contre le mariage homosexuel, et donc il y a un fond d'homophobie, qui, comme ça, comme l'antisémitisme, latent, qui est caché, derrière ce genre de positions (sic).
Il y a un moment, ce type de droite décomplexée, de choses décomplexées, ça va. Donc moi, je réplique à hauteur.
Contacté par Le Lab, l’entourage de Brice Horteufeux, considère, par l’envoi de cette missive, l’incident comme "clos".
Reste que, depuis, Jean-Michel Ribes s’est illustré par une sortie musclée, notamment contre Philippe de Villiers, ainsi qu’une déclaration à l’emporte-pièce raillant l’un des slogans des anti-mariage homo, dans laquelle il expliquait : "Un papa, une maman, ça a donné Hitler, aussi".