En devenant prof de droit à la fac de Créteil, comme le révélait le Lab, Jean Sarkozy est entré dans le monde précaire des chargés de travaux dirigés.
Partant de cette actualité dont "les gazettes bruissent depuis peu", Gaël Villeneuve, membre du Bureau de l’Association nationale des candidats aux métiers de la science politique, publie, jeudi 31 janvier dans Libération, une tribune intitulée "Jean Sarkozy, un étudiant précaire".
Dans cette tribune, l’auteur use du prétexte de l’embauche de Jean Sarkozy à Créteil pour mettre en lumière la précarité des vacataires de la fonction publique. Universitaire particulièrement.
Ainsi écrit-il dans le quotidien :
Et si le statut d’enseignant vacataire était tout sauf un privilège ?
Ce contrat sous lequel est supposé enseigner Jean Sarkozy n’a rien à voir avec celui d’un professeur d’université ou d’un maître de conférences.
Les vacataires, eux, sont dix fois plus nombreux. Leur statut compte parmi les plus ingrats de la fonction publique.
Rappelant que l’université de Créteil embauche "plus de 3000 enseignants vacataires", comme le dévoilait la communication de la fac, Gaël Villeneuve, par effet de rhétorique, invoque Jean Sarkozy à chaque nouvel argument démontrant la précarité du système.
Comment Jean Sarkozy sera-t-il payé pour ses enseignements ?
Pas de contrat, pas de volume horaire garanti. (…)
Ni congés payés, ni treizième mois, ni participation au transport, ni protection contre les accidents du travail, ni ancienneté, ni congé maladie, ni rien.
Et de conclure en souhaitant "la bienvenue à Jean Sarkozy dans ses nouvelles fonctions d’enseignant précaire" et en invitant le fils de Nicolas Sarkozy à rejoindre "la lutte contre les usages indignes du statut de vacataire dans la fonction publique où il sera assuré de mettre à profit ses indiscutables compétences politique au service d’une juste cause".
A lire sur le Lab :
>> Jean Sarkozy devient prof de droit à l’université de Créteil
>> Jean Sarkozy chargé de TD, un bien joli mot-dièse