Plus que quatre jours de campagne ; François Fillon ne tourne plus autour du pot. Invité de RTL ce 14 novembre, l'ancien Premier ministre s'est posé sans nuance en "victime" de Jean-François Copé, obligé de faire face à l'"hostilité de la direction de son parti".
Deux jours plus tôt, dans Nice-Matin, le même François Fillon lançait déjà ces accusations mais à demi-mot, sans citer son adversaire . Le même jour, Valérie Pécresse avançait elle aussi ses pions : "N'inversons pas les rôles aujourd'hui, je crois que que François Fillon a été très largement attaqué durant cette campagne ..."
Mais sur RTL, l'ancien Premier ministre va beaucoup plus loin en dressant une liste d'accusations :
"Ce que je constate c’est qu’après avoir été le chef de la majorité pendant cinq ans, depuis six mois j’ai dû affronter en permanence l’hostilité de la direction de mon parti. J’ai dû me battrepour être candidat.
On a commencé par m’expliquer que c’était très incongru de provoquer la division, ensuite j’ai dû me battre pour avoir accès aux fichiers, ensuite j’ai dû affronter des secrétaires départementaux dans certains départements qui interdisaient à mes partisans de faire campagne et enfin les électeurs de l’UMP reçoivent quasiment tous les jours, si ce n’est deux fois par jour, des SMS et des mails de Jean-François Copé, financés par mon parti.
"
Et François Fillon de conclure en se qualifiant clairement de "victime" :
"Donc reconnaissez que c’est un peu agaçant aujourd’hui de passer pour un agresseur quand on est une victime.
"
De son côté, Jean-François Copé ne veut passer pour l'attaquant. Il repète donc en boucle qu'il "refuse la moindre polémique " et qu'il est lui aussi victime de propos "excessifs, surtout en cette fin de campagne" des soutiens de son rival.