PAS DE COMMENTAIRES... MAIS EN FAIT SI. Interrogé sur l'élection de Harlem Désirà la tête du PS, à l'issue du sommet européen à Bruxelles, vendredi 19 octobre, François Hollande a multiplié les commentaires...
Or, quelques secondes plus tôt, il assurait pourtant ne pas vouloir faire de commentaires.
La réponse de François Hollande commence donc ainsi :
Je ne vais pas moi-même commenter les résultats du congrès du PS même si je m’y intéresse.
Pour souligner son propos, il reprend une des tirades de son anaphore, prononcée lors du débat télé face à Nicolas Sarkozy le 2 mai 2012 :
Mais vous vous souvenez de ce que j’ai dit: ‘Moi, président de la République je ne vais pas me comporter en chef de parti'.
Ce qui ne l'empêche nullement de dérouler son argumentaire :
Harlem Désir est d’ailleurs un premier secrétaire du Parti socialiste. Un vrai premier secrétaire du Parti socialiste. Il n’est pas délégué. Il est pleinement premier secrétaire.
Il doit prendre en charge en charge cette grande organisation dont le pays à besoin. Je dis pas dont la majorité à besoin. La France a besoin d’un grand Parti socialiste qui joue tout son rôle de proposition, de soutien, de débat.
Et je sais qu’Harlem Désir en a toutes les qualités.
Interrogé sur le faible taux de participation, il explique :
[...] faire qu’un militant sur deux viennent voter alors qu’il a déjà fait un choix au niveau d’une motion et que l’enjeu n’était pas , disons mystérieux, quand à son dénouement, je trouve que c’est tout à fait honorable.
Et conclut, précisant que le score de Harlem Désir - un peu plus de 70 % - "est tout à fait appréciable" :
Il aurait davantage, que c'eût été suspect ; il aurait fait moins que c'eût été inquiétant.
Il a fait le bon résultat.
Une réponse sur le même mode que Harlem Désir qui, vendredi 12 octobre, au lendemain des 68 % au premier tour se justifiait en déclarant :
[...] Qu’est-ce qu’on aurait dit si on avait eu un score de 90 % ? On aurait dit c’est un parti coréen ou à la soviétique. Ce n'est pas le cas.