Comment Harlem Désir retombe sur ses pattes après un score décevant

Publié à 09h38, le 12 octobre 2012 , Modifié à 10h13, le 12 octobre 2012

Comment Harlem Désir retombe sur ses pattes après un score décevant
Harlem Désir, en 2012. (Maxppp)

Comment justifier un score qui n'est pas à la hauteur des attentes ? Exercice de style avec Harlem Désir ce 12 octobre 2012. Avec 68 % le résultat est en demi-teinte pour le futur premier secrétaire et la motion qu'il porte, soutenu par François Hollande, Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault. Si elle a réuni une très large majorité des votants, les attentes étaient bien supérieurs.

Invité sur France Info ce vendredi 12 octobre 2012, il tente donc d'expliquer en quoi son score est une réussite. Une double réussite : il a remporté "un soutien très large"... mais juste assez pour ne pas faire accuser le PS d'être un parti "à la soviétique" :

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Il y avait cinq motions [...] Les militants ont sais cette occasion pour donner leur point de vue [...]

Dans l'histoire des congrès socialistes, quand il y a plusieurs propositions, les militants s’expriment et moi je me réjouis qu’il y ait une majorité de militants, et je les en remercie, qui ait donné un soutien à la motion que je conduis, un soutien très large – 68 % – je veux féliciter tout ceux qui ont participé à ce vote. Ils ont contribué à la richesse de ce débat d’idée. 

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Un soutien très large... mais éloigné du résultat escompté. Un dirigeant socialiste résumait la situation, dans Le Figaro , le 8 octobre :

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Harlem a besoin de réunir 90% des suffrages.

S'il fait moins de 80%, on va commencer à dire qu'il y a un "problème Harlem" et il le sait.

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Un "problème Harlem" ? Pas pour le futur premier secrétaire qui explique :

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Ca prouve que contrairement à ce qui a été dit, qand il y a une vote dans le PS les choses ne sont pas jouées d’avance.

Qu’est-ce qu’on aurait dit si on avait eu un score de 90 %  ? On aurait dit c’est un parti coréen ou à la soviétique.

Ce n'est pas le cas. 

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La veille, invité sur Canal plus , il avait joué la carte de la modestie. Et avait pris soin de préparer le terrain en rappellant que "lorsqu’il y a plus de trois motions dans l’histoire du PS, aucun n’atteint 80%".

Exemple avec les les scores du congrès de Reims , en 2008, qui rassemblaient des pointures du parti (Bertrand Delanoë, Ségolène Royal, Benoity Hamon)  : 

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 Au dernier congrès, aucune [motions] n'a atteint 30 %.

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Du rab sur le Lab

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