Hamida Rezeg: "J'ai un parcours scolaire atypique pour quelqu'un en politique"

Publié à 17h19, le 06 août 2012 , Modifié à 17h26, le 06 août 2012

Hamida Rezeg: "J'ai un parcours scolaire atypique pour quelqu'un en politique"
Hamida Rezeg lors de la campagne pour les régionales en 2010 (Maxppp).

Le Lab continue sa série d’été sur les jeunes politiques à suivre dans les prochaines années, à l’UMP et au PS. Sixième volet du côté de l'UMP : Hamida Rezeg.
Hamida Rezeg a grandi politique dans l'ombre de Jean-François Copé. C'est au secrétaire général de l'UMP que la jeune femme doit son engagement politique. Avec un parcours académique atypique pour une responsable politique, elle se verrait bien devenir députée à l'avenir et faire avancer la cause des femmes et de la petite enfance.
A lire aussi, les précédents volets de la série : 
 > Sally Chadjaa : "Je me suis vue à travers le discours de Rama Yade, en 2007 "
> Géraldine Poirault-Gauvin : "Sur certaines questions, je partage les idées du PS, c'est générationnel "
> Gérald Darmanin : "Je vais déposer une proposition pour limiter l'âge des députés "
> Virginie Duby-Muller : "Je dois faire mes preuves "
> Christophe Béchu : "Je suis marqué par Raffarin, de Villepin et Fillon "

  1. "Pourquoi pas devenir députée ..."

    • > Quel est votre parcours ?

    Je suis professeur de formation, j'ai enseigné pendant dix ans la vente en lycée professionel. Je suis mis en disponibilité depuis un an. J'ai un parcours scolaire assez atypique pour quelqu'un qui fait de la politique : BEP secrétariat en 1991, j'ai intégré une premiere d'adaptation qui m'a permis de passer mon bac. Puis j'ai fait un DUT de techniques commerciales, à Meaux. J'ai terminé à l'université Paris Descarte, par une maitrise de Sciences humaines. J'ai terminé mes études en 1999. De 1999 à 2001, j'ai travaillé dans le privé. En parallèle de mes études, j'avais aussi un job d'étudiant. 

    Puis j'ai commencé à enseigner en octobre 2001, et ce jusqu'à l'année dernière, dans le lycée dans lequel j'étais élève. Mon parcours politique a commencé en 2004. Au départ j'étais simplement sympathisante. J'ai adhéré en 2004 à l'UMP, à Meaux. J'ai rencontré Jean-François Copé bien plus tôt, dès 1999, dans une permanence de quartier. A l'époque c'était de la curiosité et Jean-François Copé était déjà une personnalité politique locale qui interpelait. Petit à petit, j'ai connu du monde au sein du parti et je me suis retrouvé dans les valeurs de l'UMP. 

    En 2008, il y a eu les élections municipales pendant lesquelles je me suis beaucoup engagée. J'étais deuxième sur la liste de Jean-François Copé. Quand il m'a proposé d'être sur sa liste, j'ai tout de suite accepté. On a gagné les élections et aujourd'hui je suis adjointe au maire depuis 2008, chargée de la Petite enfance. En 2010, Jean-François Copé m'a demandé de me présenter auprès d'Yves Jégo aux régionales, en Seine-et-Marne. Je l'ai fait, j'étais également deuxième sur la liste et je suis donc conseillère régionale. 

    • > Pourquoi avez-vous décidé de vous engager en politique ?

     

    Je me suis engagée en politique parce que j'ai toujours eu un esprit d'engagement, de vouloir aider les autres. Dans mes missions, celles de la Petite enfance, je sens qu'on apporte concretement quelque chose aux gens, il y a de la proximité. On est dans l'accompagnement. On contribue à l'épanouissement des administrés. Et voir travailler Jean-François Copé, cela donne envie de s'engager. Il a des qualités exceptionnelles. Les valeurs que je défends sont celles du travail, de la générosité, le sens de la famille. Je retrouve ces valeurs dans mes missions. 

    • > Un mentor en politique ?

    C'est clairement Jean-François Copé. La façon dont il dirige l'UMP, la ville de Meaux, sont des modèles pour moi. Je me retrouve dans toutes ces valeurs. Humainement il sait être à l'écoute, une grande proximité avec les gens. Il a ce qu'on appelle le feu sacré en politique. Il m'a appris à aller au bout des choses, de jamais baisser les bras, de croire en soit. Et une certaine rigueur. 

    • > C'est quoi être de droite ?

    Depuis jeune, j'ai toujours été plutôt attiré par les personnes de droite que de gauche. A 15 ans, je trouvais déjà le discours de droite plus cohérent : droit et franc. Je ne me reconnaissais pas dans les valeurs de la gauche, qui revendique pour rien, qui prêche pour l'assistanat. A droite, on veut que les gens se responsabilisent, qu'ils soient reconnus au travers du travail, au mérite. Je crois aux valeurs de courage, de générosité et de la famille. 

    • > Quelle est votre activité numérique ?

    J'ai un compte Facebook, que j'utilise de manière publique et personnelle. J'y mets mes activités politiques, mes déplacements. Je m'en sers pour rendre compte de mon activité. Je vais essayer d'utiliser davantage ces outils, ça permet de faire connaitre son action. Mais tout cela prend beaucoup de temps et il faut avoir certaines connaissances. 

    • > Où vous voyez-vous dans 15 ans ?

    Je ne suis pas madame Soleil, mais je me vois continuer en politique. Si des opportunités se présentent, je continuerai. Je pense continuer mes missions correctement. Mais en politique j'aimerais aller loin. Pourquoi pas devenir députée. Mais pour l'instant j'essaie d'accomplir mes missions au mieux. Les leviers que j'ai envie de bouger sont ceux qui touchent aux enfants. J'ai la conviction que tout se joue à l'enfance. Il faudrait plus de souplesses pour permettre aux femmes de travailler, et d'avoir des enfants. Réduire les contraintes de ce type. Une femme ne devrait pas avoir de difficultés à avoir un emploi sous pretexte qu'elle est mère. 

Du rab sur le Lab

PlusPlus