Contribution Ayrault-Aubry: Hamon ne signera pas

Publié à 09h45, le 12 juillet 2012 , Modifié à 12h34, le 12 juillet 2012

Contribution Ayrault-Aubry: Hamon ne signera pas
(Maxppp)

Benoit Hamon n'apposera pas sa signature au texte de son chef de gouvernement. C'est Libération qui le souligne ce jeudi: le ministre et leader du courant Un monde d'avance, à la gauche du PS, copilote une contribution concurrente.

Ce qui donne, en langage de ministre, ce 12 juillet sur RFI : "Je suis loyal au gouvernement mais je considère qu'aujourd'hui il faut continuer à faire vivre le débat."

  1. Contribution oui, motion non ?

    Sur Libération

    La position de Benoit Hamon est inconfortable: le ministre doit respecter la solidarité gouvernementale mais le leader du courant Un monde d'avance ne peut pas renoncer à ses idées. C'est ce qu'il résume en une phrase ce 12 juillet sur RFI:

    Je suis loyal au gouvernement mais je considère qu’aujourd’hui il faut continuer à faire vivre le débat.

    Selon Libération, Benoit Hamon a donc trouvé un compromis: il ne signera pas la contribution Ayrault-Aubry et soutiendra celle de son courant ... mais ne devrait pas en être le premier signataire. Une manière de s'engager sans trop se montrer. Son entourage est d'accord, être le chef de file de cette contribution "n'est peut-être pas très opportun".

    En suivant cette logique, et toujours selon Libération, Benoit Hamon ne devrait pas franchir le cap des motions qui viendront au moment du congrès d'octobre. Le risque d'être vu comme un acte de défiance semble, pour l'heure, trop important.

    Car de défiance il est bien question depuis que Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault ont présenté leur contribution commune et surtout exclusive. La première secrétaire du PS et le Premier ministre imposent  aux signataires de n'en soutenir aucune autre, ce qui est contraire à la tradition. Leur contribution passe ainsi pour un verrouillage du débat au PS. [Lire notre article à ce sujet ici]

    Dans cette situation, l'aile gauche du parti a décidé de présenter ses propres contributions, au risque de passer pour des rebelles. Ne pas suivre le texte du gouvernement reviendrait à le défier, c'est Jean-Christophe Cambadélis qui l'explique dans Libération ce 12 juillet:

    Cela voudrait dire qu'ils seraient dans le préjugé ou le procès d'intention sur la suite des opérations du gouvernement.

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