Oui, il est possible de critiquer les décisions institutionnelles sans remettre en question ces institutions en tant que telles. Nicolas Sarkozy l’a dit pendant son discours à l’UMP, son ancien conseiller spécial, Henri Guaino, le répète ce mardi 9 juillet sur RTL .
Après avoir déjà fortement et ouvertement critiqué la décision du juge Gentil de mettre Nicolas Sarkozy en examen – une décision qu’il comparait déjà à l’affaire Dreyfus - le député UMP s’en prend à la décision du Conseil constitutionnel de rejeter les comptes de campagne de l’ancien président. Une décision critiquable, selon lui, à l’aune de l’Histoire dont il prend l’Affaire Dreyfus en exemple. Et comparaison :
"L'affaire Dreyfus, vous acceptez la décision de justice ?
"
Pour Henri Guaino, il y a "une dérive des institutions au détriment de la République et de la démocratie". Et l’exemple de la décision des Sages est, selon lui, parlant, et symbolise "l’acte III du gouvernement des juges" :
"Premier acte : les affaires. Il y en a tous les jours pour essayer de judiciariser ou d’instrumentaliser le débat politique.
Deuxième acte : la loi de moralisation qui va encore mettre le politique sous la coupe d’autorités indépendantes, des juges… de façon assez inquisitoriale.
Et l’acte III, c’est ce que vient de faire le Conseil constitutionnel.
"
Et d’ajouter :
"Le gouvernement des juges, ce n’est pas la République, c’est même le contraire de la République.
"
Enfin, s’il affirme que ces "offensives" ne sont "pas coordonnées", "il est clair", dit-il, "que Nicolas Sarkozy est la cible". Ou la stratégie de la victimisation.