Les primaires, c'est moderne. Mais Henri Guaino n'en a cure. "Je n'ai jamais réussi à comprendre ce que ça voulait dire", confesse-t-il sur i>Télé ce lundi 1er juillet. Interrogé par Christophe Barbier, l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy voit dans l'utilisation du mot "moderne" un moyen de cacher un certain vide idéologique :
C'est le mot qu'on met à toutes les sauces quand on n'a plus aucune idée et plus aucun argument.
Moi je reste opposé par principe aux primaires qui enferment le candidat aux présidentielles dans son camp. Et c'est une trahison de l'esprit de la cinquième République.
Selon le député des Yvelines, François Hollande est l'exemple de ce que les primaires peuvent apporter de pire au pays :
C'est très bien, d'ailleurs ça nous a donné le meilleur président de la République ! Vous avez vu, c'est le pire !
Le pire parce qu'on a élu un chef de parti. Il préside la France comme il présiderait le Parti socialiste.
Ce n'est pas la première fois que Henri Guaino développe ce raisonnement. En avril dernier, il disait exactement la même chose. Le député des Yvelines est donc en mode bis repetitia.
Pour Henri Guaino, il est impensable d'imaginer Nicolas Sarkozy affronter François Fillon ou Jean-François Copé dans ce type de compétition :
Si Nicolas Sarkozy devait revenir, je ne le vois pas repasser par la case des primaires, pour des raisons de principe.
Mais François Fillon ne l'entend pas de cette oreille. Si l'ancien président de la République souhaite revenir dans le jeu, il devra, selon lui, affronter ses petits camarades comme tout le monde.
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