François Hollande, ce qu'il disait un an plus tôt

Publié à 15h55, le 28 mars 2013 , Modifié à 16h22, le 28 mars 2013

François Hollande, ce qu'il disait un an plus tôt

RETRO - C'était le 28 mars 2012. Un an jour pour jour avant l'entretien accordé ce jeudi par le président de la République à France 2. Celui qui était alors candidat socialiste à l'Elysée était interrogé sur Europe 1. 

Désormais aux responsabilités, les sondages qui le donnaient favori du scrutin, avec une forte popularité, semblent loin.

Voilà ce que François Hollande disait il y a un an.

>> L'actualité de la campagne : son affiche. 

La veille, François Hollande a présenté sa nouvelle, et officielle, affiche de campagne. Fond corrézien, l'affiche sent le mitterrandisme. 

Le paysage est un paysage corrézien, la photo est bien de moi, elle n’a pas été retouchée, le slogan est le même…

>> Au lendemain de l'affaire Merah. 

L'affaire Merah occupe la plus grande partie de l'interview. Mohammed Merah a été tué une semaine plus tôt suite à un assaut du Raid et les modalités de l'intervention posent alors question. 

Mais François Hollande n'a pas souhaité remettre en question le travail des policiers et gendarmes, contrairement à certaines personnalités du Parti socialiste. 

Ce qui compte pour le candidat que je suis, le prochain chef de l’Etat si les Français m’en donnent mandat, c’est de pouvoir rendre plus efficace encore notre dispositif de surveillance du renseignement. Pas de juger les interventions ou les personnes.

>> Exit Péchenard et Squarcini. 

Après avoir écarté Frédéric Péchenard, directeur général de la police, et Bernard Squarcini, patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), François Hollande a été accusé de mettre en oeuvre une "chasse aux sorcières". 

Mais sur Europe 1, il y a un an, il prévenait :

Ceux qui ont été installés depuis des années et qui sont forcément politiquement très liés au pouvoir d’aujourd’hui, devront forcément être regardés comme pouvant laisser la place.

Concernant Bernard Squarcini, "on regardera ce qu’a été le fonctionnement de son service", anticipait François Hollande, estimant qu'il "y a eu visiblement un certain nombre de difficultés, de manquements". 

>> Sept minutes plus tard ... la crise économique. 

Le débat du moment était davantage la sécurité et le terrorisme que les questions économiques. Après sept minutes d'entretien, sur 11, vient l'économie. 

Le mot d'ordre du François Hollande de mars 2012 était le retour à la croissance. Pour cela, il déclinait plusieurs propositions : renégocier le traité européen et un plan du soutien à l’activité, avec  150 000 emplois pour les jeunes et le contrat de génération.

Autre expression récurrente du candidat utilisée ce 28 mars 2012 : "la justice fiscale" :

Il n’est pas acceptable qu’il y ait des personnes qui puissent toucher 16 millions d’euros. Comme M. Maurice Levy, au moment où chacun doit faire des efforts…

(...)

Il y en a qui s’accordent des rémunérations aussi élevées. Eh bien, ca changera.

 

>> Déjà le "redressement productif". 

"Redressement productif". Le nom du ministère d'Arnaud Montebourg a pu faire sourire lors de la nomination. Mais l'expression était déjà utilisée par le candidat socialiste il y a un an : 

Enfin, nous avons besoin d’un redressement productif, un effort de recherche, d’innovation. Ca prendra du temps. 

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