Hollande ou Valls pour 2017 ? "Personne n'est candidat naturel", dit Ségolène Royal

Publié à 07h27, le 11 novembre 2016 , Modifié à 07h38, le 11 novembre 2016

Hollande ou Valls pour 2017 ? "Personne n'est candidat naturel", dit Ségolène Royal
Ségolène Royal sur le plateau de "L'Émission politique", jeudi 10 novembre © Capture d'écran France 2

Et si François Hollande ne se représentait pas ? Et si, dans ce cas de figure, Manuel Valls décidait d'y aller ? Ces questions font l'objet de nombreux commentaires, y compris au sein du gouvernement (où la candidature du Premier ministre est avancée jusque dans les rangs hollandais). Ségolène Royal "refuse" de "faire de la politique-fiction" et pense que "le moment n'est pas venu d'aborder la question des candidatures". Mais la ministre de l'Environnement estime aussi que nul, à gauche tout particulièrement, ne peut prétendre à une investiture automatique. Pas plus le Président ou le chef du gouvernement qu'un autre. 

C'est en toute fin de L'Émission politique sur France 2, jeudi 10 novembre, que la finaliste de l'élection présidentielle de 2007 est interrogée sur la situation de François Hollande, souvent présenté comme "trop affaibli" pour concourir en 2017. "Je ne veux pas répondre à cette question-là, parce que c'est à lui de s'expliquer devant les Français", élude Ségolène Royal. On a vu soutien plus franc... S'il devait renoncer, Manuel Valls serait-il alors le "candidat naturel" de la gauche de gouvernement, comme l'ont officiellement présenté ses collègues Michel Sapin ou Jean-Yves Le Drian ? Réponse :

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Personne n'est candidat naturel. Ensuite, il y a une primaire, donc vous savez, là, il y a des règles. En démocratie, souvent, c'est quand on ne respecte pas les règles que ça tourne mal. Personne n'est candidat naturel. Il y a des primaires qui désigneront le candidat ou la candidate. 

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Ségolène Royal, que l'on sait sensible à la (dé)marche d'Emmanuel Macron, plaide surtout pour une "recomposition politique", au-delà du clivage "droite-gauche" :

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Je pense qu'une échéance comme celle-ci ne se réduit pas à un problème individuel. La question, c'est de savoir comment ces idées progressistes, cette idée du futur, cette mutation industrielle, ce défi climatique, cet enjeu de valoriser les potentiels qu'a un pays et de ne pas sombrer dans tous ceux [sic] qui nous disent que tout va mal, que tout le monde est malheureux et qu'on n'a même plus le ressort pour resurgir, moi je pense tout le contraire.



Cette construction-là, elle est collective et je pense sans doute avec des recompositions politiques, parce qu'on a un système à bout de souffle, d'opposition droite-gauche avec un Front national en embuscade. Il n'y a jamais eu autant de candidats à l'élection présidentielle et les Français ne se sont jamais senti aussi mal représentés. Et c'est à cette crise politique à laquelle il faut répondre.

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Tiens tiens...





[BONUS TRACK]

Et si c'était elle, finalement ? Si le chef de l'État renonçait, Ségolène Royal serait-elle prête à se "sacrifier" et à re-candidater à la magistrature suprême ? Dans un sourire, elle a répondu :

 

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Je me suis déjà sacrifiée une fois, vous l'aurez noté.

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Avant d'ajouter, plus sérieusement : "Je vais vous décevoir bien évidemment parce que je ne vais pas répondre à cette question."



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