Armée, pâté et sardines : l'exemple inattendu de NKM pour les menus de substitution

Publié à 08h47, le 11 novembre 2016 , Modifié à 12h29, le 14 novembre 2016

Armée, pâté et sardines : l'exemple inattendu de NKM pour les menus de substitution
Nathalie Kosciusko-Morizet © MARTIN BUREAU / AFP

#LeSachiezTu - Nathalie Kosciusko-Morizet aura rarement autant fait référence à son service militaire. Une expérience dont elle se sert pour attaquer Nicolas Sarkozy, qu'elle moque pour avoir surtout "balayé la cour de la caserne" lorsqu'il faisait ses classes. Mais aussi, de manière plus surprenante, pour désamorcer le débat réinitié par le même Sarkozy sur les menus de substitution à l'école.

La désormais culte "double-ration de frites" à la cantine proposée par l'ancien chef de l'État à tout enfant qui ne mangerait pas de porc ? "Ridicule", juge la candidate à la primaire de la droite dans une interview à Libération, vendredi 11 novembre. "C’est un régime aussi déséquilibré que son programme !", ironise-t-elle encore. Et c'est là que NKM dégaine un argument jusqu'ici assez peu connu pour approuver les menus de substitution (c'est-à-dire sans porc) :

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Quand j’étais à l’armée, je me souviens que les pâtés proposés dans les rations de guerre n’étaient pas terribles. Les adjudants s’arrachaient les cheveux parce que la moitié de la promotion se déclarait juive ou musulmane pour éviter le pâté et obtenir des boîtes de sardines ! C’est bien la preuve que les menus de substitution existaient déjà et cela ne posait aucun problème.

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On ignore si cela sera suffisant pour *nourrir* la réflexion de Nicolas Sarkozy sur la question (vous l'avez)...

"Le vrai sujet, ce sont les menus confessionnels, affirme surtout Nathalie Kosciusko-Morizet. Pas question de servir de la viande halal ou casher dans les cantines." Et si elle reconnaît volontiers que cela n'existe pas aujourd'hui dans les écoles publiques, elle s'inquiète de voir que "la demande existe".





[BONUS TRACK]

De nombreux responsables politiques ont pris soin de ne pas prendre position publiquement sur la grève en cours à iTélé, qui entrera lundi prochain dans sa cinquième semaine. Un silence qui trouve son explication dans les "trois syllabes" du nom "Bo-llo-ré", le patron de la chaîne, selon Benoît Hamon, candidat à la primaire socialiste. NKM est plutôt d'accord. Interrogée par Libé sur le pourquoi du silence de ses concurrents à la primaire sur ce sujet, elle dit :

 

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Pour ne pas se mettre à dos Vincent Bolloré, voyons ! La société française est traversée d’extraordinaires réseaux d’influence, de courtisaneries et de renvois d’ascenseur.

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Lors du deuxième débat entre les 7 candidats à la primaire de la droite, jeudi 3 novembre, la députée de l'Essonne avait de fait été la seule à parler d'iTélé, apportant son soutien à la rédaction en grève. Elle avait tenu à saluer une "rédaction qui est en grève depuis quelque temps et qui a accepté de porter ce débat". "Vous représentez une rédaction en grève qui a accepté d'être là", avait-elle lancé au présentateur Michaël Darmon. Benoît Hamon estime pour sa part qu'"il est plus coûteux pour [les responsables politiques] de se fâcher avec monsieur Bolloré à court et moyen terme. En conséquence de quoi, ils préfèrent rester silencieux."

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