François Hollande ne va (presque) plus prendre le train le temps de la guerre au Mali

Publié à 06h15, le 25 janvier 2013 , Modifié à 06h43, le 25 janvier 2013

François Hollande ne va (presque) plus prendre le train le temps de la guerre au Mali
François Hollande descend de l’avion présidentiel à l’aéroport de Beyrouth, au Liban. (Reuters)

INFO LAB - Paris-Lille : 220 kilometres, une heure de train de la gare du Nord à la capitale des Flandres, et pourtant. Le president de la République se déplacera, selon les informations du Lab confirmées par l'Elysee, en avion, pour prononcer, ce  vendredi 25 janvier, une allocution pour la clôture du congrès de l'Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux.

 

  1. "Oui je prendrai le train"

    François Hollande va atterrir ce vendredi en début d'après-midi à l'aéroport Lille Lesquin, situé à 9 kilomètres du Grand Palais de Lille, où il est attendu à 15 heures, selon son agenda officiel, pour un retour programmé vers 16h30, qui lui permettra de rejoindre Paris et d'accueillir a 18h30, ses trois invités de la délégation des anti-mariage homo.

    Un deplacement par les airs à 220 kilomètres de Paris, une heure en TGV, qui enterre totalement la promesse de campagne, formulée sur le quai de Laon, dans l'Aisne, le 24 avril, comme le rappelait une depeche Reuters reprise par Le Point.fr.

    Le candidat Hollande déclarait alors, pour se démarquer de Nicolas Sarkozy : 

    Oui je prendrai le train. [...] Il n'y a pas besoin d'un cortège, pas besoin de protection au-delà de ce qui est nécessaire.

    Dix mois plus tard, le président Hollande fait donc un aller-retour à Lille dans l'un des avions de la République. Et cela tranche aussi avec la charte du gouvernement qui stipule que les ministres ont pour consigne de préférer le train à l'avion pour les trajets inférieurs à trois heures et le luxe de modestie affichée par François Hollande lors de ses premières semaines à l'Elysee.

      

    Souvenez-vous, le 23 mai, François Hollande embarquait en Thalys pour Bruxelles -en profitant pour faire une petite sieste -  avant de revenir, dans la nuit, en voiture.

    "L'avion ne correspond pas à mon mode de déplacement", répétait-il le 6 juin. Et pas seulement suite à la frayeur dans son avion pour Berlin frappé par la foudre le 15 mai.

    Une exception ? Non, un début. Il va désormais falloir s'habituer aux images de François Hollande préférant l'avion au train. Même pour de très courtes distances. Selon les informations du Lab de source elyséenne, la scène va se reproduire dans les semaines a venir.

    L'Elysee justifie en effet cette entorse à la promesse de campagne du président en un seul mot : Mali.

    L'entourage du chef de l'Etat indique ainsi au Lab :

    Dans un contexte de conflit international dans lequel sont engagées les troupes françaises, il est indispensable que le président de la République, chef des armées, puisse rentrer plus vite à Paris ou rester plus longtemps en déplacement, sans être dépendant des horaires d'un train.

    L'Elysée prend toutefois bien soin de préciser qu'il s'agit là d'une "situation exceptionnelle qui nécessite de la souplesse" et non pas d'une nouvelle doctrine. Une gestion "au cas par cas, pas systématique" assure-t-on, le temps de l'opération Serval.

    Des opérations militaires au Sahel qui détermineront aussi si, en 2013 comme en 2012, le président partira et reviendra de vacances en train. 

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