BFF – À ce stade-là, on se demande réellement si Jean-Christophe Cambadélis et Emmanuel Macron enterreront un jour la hache de guerre. Entre le "ministre d'ouverture" et le boss du PS, le courant ne passe vraiment pas. Nouvelle illustration en ce 29 novembre où le premier secrétaire du PS donne son avis *un peu* tranché sur la ligne idéologique et politique du ministre de l'Économie.
C’est ce que révèle un indiscret du JDD du 29 novembre, relayant un extrait du livre L’Ambigu Monsieur Macron écrit par le journaliste Marc Endelweld, aux éditions Flammarion. Dans ce passage, c’est le patron du PS qui est interrogé sur la personnalité qui secoue les tabous à gauche. Et il a son mot à dire. Il explique :
"Il est de ceux qui veulent faire le bonheur de la France malgré elle. C’est ce que j’appelle le bolchévisme libéral. Dans cette optique, le libéralisme a besoin d’une dictature, d’un absolutisme éclairé.
"
Des mots doux qui font écho aux propos du même Cambadélis qui estimait en juin dernier que l’iconoclaste ministre n’était pas socialiste. Ainsi, le patron du PS estime donc qu’Emmanuel Macron souhaite imposer des réformes contre les volontés des Français et que son idéologie se rapproche de celle des communistes russes de 1917 et après. Le libéralisme en plus.
De son côté, si le ministre ne défend officiellement aucun des régimes évoqués par le patron de la rue Solférino, il avait déjà émis des réserves sur la démocratie en France en expliquant notamment que celle-ci ne "se suffit pas à elle-même" et que "la figure du roi" manque à la France (sans pour autant justifier la monarchie).
Bref, les deux hommes auront peut-être l’occasion de s’expliquer si Macron prend le temps de lui expliquer sa fameuse phrase sur le "terreau" du djihadisme en France. Ou s’il se rend à un meeting PS en vue des régionales. Ah non, ça en fait, c’est déjà plus possible.
Best friends forever on vous dit.
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