GNÉ ? - Jean-François Copé n'est pas homme que l'on peut suspecter de vouloir s'acoquiner avec le Front national. L'ancien président de l'UMP, aujourd'hui candidat à la primaire de la droite, n'est pas comme son adversaire Jean-Frédéric Poisson : il tient au "cordon sanitaire" qui existe encore entre la droite républicaine et l'extrême droite.
Pour autant, le député-maire de Meaux ne veut pas que l'on cible les électeurs de Marine Le Pen en se référant aux heures les plus sombres de notre histoire ©.
Dans Valeurs Actuelles en kiosque ce jeudi 3 novembre, l'élu LR explique donc que, selon lui, le FN "n'est pas un parti fasciste". Et il en vient à avancer une défense pour le moins surprenante. Il dit :
"Il faut arrêter de dire que les gens qui votent FN veulent le retour de Mussolini.
"
L'argument Mussolini semble pourtant assez peu répandu parmi les opposants à Marine Le Pen et au Front national, contrairement à l'argument Hilter. Jean-François Copé le dégaine et l'attaque afin de défendre non pas le FN mais les électeurs frontistes. Il affirme toutefois que la règle en vigueur dans son camp est celle du "ni-ni" et que donc, il ne s'alliera pas avec l'extrême droite.
C'est que Jean-François Copé est malin. Même si les plus fervents ne semblent pas trop vouloir participer à la primaire de la droite , certains sympathisants frontistes vont certainement aller voter les 20 et 27 novembre prochains. Et le député-maire de Meaux, à la peine dans les sondages, ne veut pas cracher sur ces voix potentielles.