Si Jean-Marc Ayrault, comme François Hollande qui rappelle le 21 avril 2002, a demandé à l’UMP de "clarifier" sa position vis-à-vis du FN, Jean-François Copé souhaite lui que les cadres de son parti clarifient leur position vis-à-vis de la position de François Fillon face au FN. La lutte des chefs a repris.
Dans les colonnes du Figaro de ce lundi 16 septembre, le président de l’UMP estime que, depuis le discours de François Fillon à Nice, "l’heure est grave" car "c’est l’avenir de l’UMP qui est en jeu si on la laisse dériver vers l’extrême droite".
Alors, Jean-François Copé va demander aux dirigeants de l’UMP, lors du comité politique du parti, puis de la réunion de groupe à l’Assemblée, puis en bureau politique élargi, "de prendre publiquement position sur les ambiguïtés de François Fillon vis-à-vis du Front national".
"Une alerte rouge", avait tweeté Jean-Pierre Raffarin. Comme Luc Chatel, qui jugeait dimanche sur Radio J, que le "FN veut la mort de l’UMP et on voudrait lui faire la courte-échelle aux élections municipales ?", le député et maire de Meaux s’inquiète, toujours au Figaro :
La banalisation du vote FN peut être ravageuse.
En réponse à cette offensive de Jean-François Copé, Jérôme Chartier, bras droit de François Fillon, a porté la réplique, dans le Figaro, assurant :
Nous n’appellerons jamais à voter pour un candidat du Front national.
Mais, amené à expliquer la sortie polémique de l’ancien Premier ministre, le député UMP consent :
François Fillon s’adresse clairement aux électeurs du Front national.
Du Sarkozy dans le texte. Mais, au moins, ça a le mérite d’être clair.