BACK IN THE GAME - On avait failli lancer une alerte enlèvement au soir du premier tour des départementales dimanche 22 mars : Jean-Luc Mélenchon avait été le grand absent de cette soirée électorale. Une absence volontaire pour le fondateur du Parti de gauche. Rassurez-vous, Jean-Luc Mélenchon est de retour.
Prenant la parole depuis le siège du Parti de gauche, l'ancien candidat à la présidentielle de 2012 a d'abord livré sa vision des résultats, où la gauche aurait perdu la moitié de ses départements. Il explique :
"L'extrême-droite et la droite à sa remorque remportent un succès éclatant. Le nier, cela serait s'égarer. Mais c'est davantage qu'un succès électoral. [...] Hélas, il en est de même ailleurs. Une mauvaise saison de l'histoire recommence en Europe. Apres le Danemark, la Norvège, la Hongrie et combien d’autres pays, la face obscure du vieux continent gagne du terrain partout comme chez nous.
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Puis, fidèle à ses idées, Jean-Luc Mélenchon attaque le gouvernement soumis aux "diktat européens" en proposant de nouveau, sans la citer, sa VIème République. Il dit ceci :
"En France, le quinquennat de François Hollande et la primature de Manuel Valls seront celles d'une soumission sans conditions à ces diktakts européens. C'est la principale cause du résultat de ce soir. [...] Ne vous laissez pas embrigader par le tripartisme qui méprise nos 11% et ignore les 50% d'abstention. Ne les laissez pas réduire cette belle idée de la gauche à néant. Offrons à notre peuple une nouvelle alliance populaire. Une alliance visible, c'est-à-dire avec même sigle dans le pays pour que chacun puisse enfin l'identifier. Avec les partis, les personnalités de composition de gauche, sans a priori. Mais surtout avec des assemblées citoyennes ouvertes à tous. C'est notre responsabilité historique avant qu'il ne soit trop tard.
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En terminant son intervention par un "résistez, ne lâchez-rien !", Jean-Luc Mélenchon semble avoir retrouver sa gouaille. De quoi se retrouver Président ou Premier ministre et rien d'autre.
[EDIT 23h01]
Le sénateur Jean-Vincent Placé d'EELV reste sourd à l'appel de Jean-Luc Mélenchon. Lui qui est un fervent partisan du retour des écolos au gouvernement. Invité sur le plateau de BFMTV ce dimanche 29 mars, il déclare sur leader du Parti de gauche :
"Il a été 20 ans sénateur socialiste et là il se découvre Che Guevara !
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#BONUS TRACK
Jean-Luc Mélenchon n'est pas le seul à se dresser contre le tripartisme évoqué dans les médias. Nicolas Dupont-Aignant, président de Debout la France, a fait le même constat que l'ancien candidat à la présidentielle en dénonçant "un tripartisme factice". Il explique :
"Après ce scrutin, il ne fait pas de doute que tout sera fait pour imposer aux Français ce tripartisme réducteur qui constitue l’assurance-vie d’une gauche aux abois et d’une UMP sans ligne claire, ni programme cohérent. [...] Voilà pourquoi il faut tenir, résister et convaincre les Français qu’une autre voie est possible. La seule possible pour changer la vie politique de notre pays et le redresser durablement. Tenir et résister tout d’abord face au rouleau compresseur artificiel de ce tripartisme factice en faisant appel à la majorité de nos concitoyens qui le refusent. N’ayons aucun complexe car nous sommes majoritaires.
"