#MULTIPLEX POLITIQUE - Au programme des interviews dominicales de ce 17 novembre, Jean-Luc Mélenchon sur France 5, Vincent Peillon sur RTL, François Lamy sur France Inter et Bernard Cazeneuve sur BFMTV.
Le Lab se plie en quatre pour suivre ces différentes interviews et vous en propose des "morceaux choisis" au fur et à mesure de la soirée.
>> Jean-Luc Mélenchon dans C politique sur France 5
#MERKOVICI
Détourner les noms est lourd de sens et Jean-Luc Mélenchon sait trouver les formules qui marquent. Ainsi renomme-t-il sur le plateau de France 5 Pierre Moscovici : "Merkovici" :
"Oui Merkovici ! C’est madame Merkel qui commande en Europe, Moscovici obéit.
"
#LA FAUTE À BIBI
Le 1er décembre, le Front de gauche organise une grande marche "pour la révolution fiscale ", afin de protester notamment contre la hausse de la TVA au 1er janvier 2014 et pour montrer "qu'il n'y a pas que les patrons qui sont en colère parce qu'on leur fait payer l'écotaxe". Et le leader du FDG sait qu'on l'attend au tournant.
"Faut-il que ce soit une démonstration de force ?", lui demande Caroline Roux. Il répond :
"Ah bah ça oui, d’ailleurs on me ratera pas !
Si ce n’est pas une démonstration de force, on dira c’est de la faute de Mélenchon.
Si c’en est une, on félicitera tous les participants.
"
#RASTAQUOUÈRE
L'épisode lui reste encore sur le coeur et il le dit. Jean-Luc Mélenchon n'a pas supporté que le Parti communiste s'allie au Parti socialiste dès le premier tour pour les municipales de 2014. Et il estime que cet accord est le fruit d'une "manoeuvre" de François Hollande "et de son équipe de rastaquouères" [dont la définition exacte peut se trouver ici ] :
"Bien sûr que ça a laissé des traces, de la tristesse! A moi ça m’en laisse.
Comment j’aurais pu imaginer que ça allait tourner comme ça à Paris ? Je n’arrive toujours pas à comprendre, par contre je vois bien le tireur de ficelles : c’est François Hollande et son équipe de rastaqouères!
Ils ont marqué un point ! Ils auraient payé un pont d’or pour obtenir la dislocation du Front de gauche.
Moi j’essaye de donner une sortie par le haut à cette affaire mais je n’oublie pas et je ne pardonne pas !
"
Le président du Parti de gauche se félicite en revanche qu'un accord ait été trouvé avec Europe Ecologie-Les Verts dans trente communes dès le premier tour : "C'est vrai que nous nous sommes tournés vers les écolos. Ils sont capables de dire "non"à la politique d'austérité et d'en tirer des conclusions."
Tous les écolos ne sont si bienveillants à l'égard de Jean-Luc Mélenchon. La preuve avec cette réaction du co-président du groupe EELV à l'Assemblée, François de Rugy :
Encore du cinéma... “@leLab_E1: Alliance PC/PS à Paris pour les municipales : Mélenchon "ne pardonne pas">http://t.co/jAwp2lsHrT” — François de Rugy (@FdeRugy) November 17, 2013
Qui va d'ailleurs générer une discussion avec un autre député, socialiste celui-là :
@FdeRugy@lelab_e1 Oui, on dirait la rėplique de Roger Hanin dans le Grand Pardon... — Jérôme Guedj (@JeromeGuedj) November 17, 2013
>> Vincent Peillon dans Le Grand jury sur RTL et LCI
#RYTMES SCOLAIRES
Vous ne voulez pas de la demi-journée supplémentaire de cours le mercredi matin ? Choisissez le samedi ! Alors que l'Académie de médecine explique que travailler le samedi est préférable au mercredi pour les enfants, Vincent Peillon assure que cela est tout à fait possible puisque le jour travaillé supplémentaire est laissé à la "libre appréciation des élus" :
"Le décret laisse ouvert la possibilité du samedi matin. Vous me parlez de rigidité : le décret dit (…) "vous pouvez faire mercredi ou samedi matin" et cette liberté a été laissée, à la demande des élus, à leur appréciation. La plupart a choisi le mercredi matin.
"
La réalité est un peu moins facile. Le décret en question indique en effet que le samedi peut être choisi si l'école obtient une dérogation" justifiée par les particularités du projet éducatif territorial" et s'il "présente des garanties pédagogiques suffisantes". Le mercredi reste donc la norme.
#ÉLECTIONS
Le ministre de l'Education nationale a été choisi, à sa demande, par le Parti socialiste pour mener la liste de la circonscription du Sud-Est aux prochaines européennes. Ce dimanche, il dit vouloir être "transparent" et reconnait qu'il ne siégera pas en cas d'élection.
Il explique ainsi que son cas n'est pas différent des ministres qui, tout juste nommés, sont partis en campagne aux législatives en juin 2012 :
"Je suis dans une transparence totale. Quand nous sommes arrivés au gouvernement, nous sommes partis pour des législatives. Les ministres ont fait campagne et tout le monde savait que lorsqu’ils seraient élus, ils ne siégeraient pas.
"
>> Bernard Cazeneuve sur BFMTV
#BONS ÉLÈVES
Il y a les "bonnets rouges" bretons qui cassent des portiques. Et puis il y a les gentils artisans responsables. C'est en tout cas ce que semble dire le ministre délégué au Budget lorsqu'il décide de "rendre hommage" au "sens des responsabilités" de ces artisans, eux aussi en lutte contre la hausse de la TVA , après la diffusion d'un reportage sur leurs revendications sur BFMTV :
"Déjà vous avez vu ces artisans ? Vous avez vu le ton ? Pondéré.
Ils expliquent les problèmes auxquels ils sont confrontés. Ca correspond très exactement à la tonalité des contactsque j’ai depuis plusieurs semaines déjà avec leurs responsables. (…)
On a là des présidents de structure artisanale qui sont hautement responsables, conscients des difficultés de leur secteur et qui exprime ces difficultés dans les bureaux des ministres avec beaucoup de ténacité et de détermination. (...)
Ils ont un profond sens de la responsabilité, on l’a vu dans le ton qui est utilisé et je veux leur rendre hommage.
"
Le ministre a par ailleurs laissé présager un geste pour élargir le champ d'application du taux réduit de TVA sur les travaux de rénovation thermique, comme le réclament les petits patrons du bâtiment :
"J'ai décidé, à la demande du Premier ministre et du président de la République, d'élargir la discussion sur les travaux induits de manière à faire en sorte qu'un plus grand nombre de secteurs de l'artisanat bénéficie de ces mesures fiscales.
"
>> François Lamy dans Tous Politiques sur France Inter et France 24
Préambule : le ministre délégué à la Ville n'est pas le plus connu du gouvernement. Il a même été classé dans la catégorie des "ministres inutiles " par le magazine Marianne en janvier. C'est sa première participation à une interview du dimanche soir depuis sa nomination.
#VIVE MARTINE
Alors bien sûr, François Lamy a parlé de son projet de loi sur la ville , défendu la semaine prochaine à l'Assemblée nationale. Mais il est également venu avec son étiquette de "proche de Martine Aubry" - il était son directeur de campagne durant les primaires - et a répondu à cette question qui revient de façon cyclique : et pourquoi pas la maire de Lille à Matignon ?
François Lamy explique alors à quel point Martine Aubry est une femme politique "écoutée" et revient sur son déjeuner avec François Hollande du 12 novembre, rendez-vous, d'abord secret, puis officiellement consacré aux difficultés de La Redoute . Mais pas que, à en croire le ministre :
"- François Lamy : D’abord Martine Aubry peut être utile déjà maintenant, comme maire de Lille mais aussi parce qu’elle est une responsable politique qu’on écoute.
Elle a rencontré le président de la République pas plus tard que la semaine dernière, ils ont pu échanger sur la situation du pays.
- Journaliste : Officiellement, c'était pour parler de La Redoute ...
- François Lamy (un brin gêné): Oui ça a parlé de La Redoute … ce n’est pas à moi de dévoiler le contenu d’un repas auquel d’ailleurs je ne participais pas … mais je sais qu’ils ont parlé bien entendu du dossier de La Redoute ! Mais bien entendu ils ont parlé aussi de la situation de la France et de la gauche.
Sa préoccupation est l’élection municipale de Lille. Ensuite sa vocation est d’être utile à la gauche.
Elle est disponible à tout moment pour apporter à la gauche à la fois son image et sa capacité de travail.
"