Et, un vendredi soir, à 18 heures, veille de week-end de Pâques, Matignon annonca la réorganisation de son équipe de communication...
Dans un court communiqué diffusé ce vendredi 29 mars en début de soirée, Matignon annonce l'arrivée d'un nouvel homme fort pour s'occuper de la com' du Premier ministre : Jérôme Batout, actuel patron d'un département chez Publicis et âgé de 33 ans, dixit un communiqué de son ancien employeur.
Il devient très officiellement patron d'un "pôle stratégie, médias et communication", nouvellement créé. Il a fait partie de la jeune garde des conseillers de François Hollande, avec lequel il a travaillé au PS de 2004 à 2006, au sein de son cabinet, avant de devenir secrétaire général adjoint du parti, jusqu'en 2009. Il a également été directeur de cabinet de Maurice Levy chez Publicis.
Le Premier ministre perd en revanche deux de ses communicants beaucoup plus expérimentés :
- Bernard Candiard, arrivé au cabinet de Jean-Marc Ayrault en octobre 2012, et qui était à l'époque présenté comme le nouveau stratège en com' du Premier ministre. Bernard Candiard va quitter Matignon et le cabinet du Premier ministre, précise au Lab Matignon, ce vendredi, et assure qu'il ne s'agit en aucune manière d'un limogeage. "Il était venu pour donner un coup de main temporaire", précise Matignon au Lab.
En octobre, lors de son arrivée auprès de Jean-Marc Ayrault, Bernard Candiard était présenté comme devant occuper "un rôle transversal, celui de prendre de la hauteur sur les dossiers".
- Dominique Bouissou, patronne du service de presse de Matignon, ancienne patronne des relations presse de la campagne de François Hollande, va également cesser toute fonction de communication, mais restera toutefois au sein du cabinet de Jean-Marc Ayrault, en qualité de "conseillère au cabinet".
Cette mutation intervient à "sa demande personnelle", assure Matignon.
De son côté, la chaîne d'info en continue, iTélé, assure que ces deux départs sont le fruit d'une "démission".
Le Premier ministre a été régulièrement critiqué pour le manque d'impact de ses prises de paroles, et cette réorganisation intervient une petite semaine seulement après une prise de parole clef de Jean-Marc Ayrault, après une motion de censure déposée par l'UMP.
Plusieurs députés socialistes avaient exprimé leur insatisfaction des prises de parole du chef du gouvernement - certains raillantmême son côté dépassé, à l'ère de Twitter.