Et la déferlante déferla. Comme on pouvait l'imaginer, Jean-Marie Le Pen réagit avec virulence à son exclusion du FN décidée le 20 août en bureau exécutif du parti. Outre la remise en cause juridique de cette décision - le tribunal de grande instance de Nanterre a déjà fait réintégrer le "Menhir" début juillet - l'eurodéputé attaque par les mots.
[Il a d'ailleurs déjà coché plusieurs cases de notre super-bingo ]
Il a commencé le soir-même à viser sa fille . Il continue ce 21 août au matin, interviewé par Europe 1 et RTL. Si Marine Le Pen n'a pas assisté au bureau exécutif - par souci d'impartialité a-t-elle argué - c'est bien elle qui a donné les ordres de son "exécution", assure-t-il :
"Elle commandait de loin au téléphone le peloton d’exécution mais elle ne voulait pas en faire partie parce que ça fait vilain, c’est sale de tuer son papa.
Alors elle n’a pas tué papa directement mais elle l’a fait tuer par des sbires qui ont joué la comédie du bureau politique toute l’après-midi. Ils attendaient le coup de fil de Marine Le Pen qui a dit "c’est l’exclusion". C’est Marine Le Pen qui a pris cette décision elle-même.
"
Jean-Marie Le Pen joue depuis le début l'air du "père trahi par sa fille". Une situation critiquée par certains de leurs opposants politiques. Nicolas Sarkozy a ainsi estimé que la présidente frontiste manquait d'élégance à l'égard du patriarche. Le député PS Razzy Hammadi transpose quant à lui l'attitude d'une fille envers son père à celle d'une présidente envers son pays :
Quand je vois ce que Marine Le Pen fait à son père je redoute ce qu'elle pourrait faire endurer aux enfants de France.
— Razzy Hammadi (@RHammadi) August 20, 2015
Jean-Marie Le Pen a dû répondre de 15 griefs devant le bureau exécutif du FN, dont deux concernant ses propos sur la seconde guerre mondiale, les chambres à gaz et le Maréchal Pétain . Les autres griefs concernent ses attaques contre Marine Le Pen, Florian Philippot et Marion Maréchal-Le Pen.
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