Jean-Michel Baylet dénonce "des textes législatifs bâclés" et invite les socialistes à supprimer le Sénat

Publié à 06h56, le 12 juillet 2013 , Modifié à 06h56, le 12 juillet 2013

Jean-Michel Baylet dénonce "des textes législatifs bâclés" et invite les socialistes à supprimer le Sénat
Jean-Michel Baylet et François Hollande à l'Elysée. (Maxppp)

UN AMI QUI VOUS VEUT DU BIEN – Jean-Michel Baylet l’assure, ce vendredi 12 juillet, dans le Figaro : "les radicaux de gauche sont des alliés loyaux et fidèles". Loyaux sur le Budget et "les textes nécessaires au redressement de la France". Sur le reste, en revanche, c’est une autre histoire.

Artisan de l’échec de la réforme constitutionnelle du CSM au Sénat, opposés au Parlement au non-cumul des mandats ou encore au texte sur la transparence, le Parti radical de gauche met la majorité socialiste dans l’embarras. 

>> Trop de procédure accélérée !

Et Jean-Michel Baylet, président du PRG, n’hésite pas à dire ce qu’il pense à François Hollande. Dans le Figaro, le sénateur peste contre l’utilisation régulière de la procédure accélérée par le gouvernement. Un usage excessif maintes fois dénoncé par les groupes parlementaires, de droite comme de gauche, depuis le début de la législature.

De manière systématique, le gouvernement utilise la procédure accélérée, ce qui entraine la grogne de tous les groupes parlementaires du Sénat, car la qualité du travail législatif s’en ressent.

Et d’ajouter :

A vouloir légiférer au pas de course, on en arrive à avoir des textes législatifs bâclés.

Sur la même ligne, le président de la commission des lois de l’Assemblée, le socialiste Jean-Jacques Urvoas, a écrit fin juin à Claude Bartolone, le président de l’Assemblée, pour l’alerter sur le rythme de travail surchargé du Parlement. Car, selon lui, au final, "c’est la qualité de la loi qui en pâtit".

>> Supprimez le Sénat !

La majorité gouvernementale sénatoriale est chaotique. Donc le gouvernement s’appuie essentiellement sur l’Assemblée pour faire passer ses textes. Ca fonctionne quand ils ne sont pas constitutionnels. Moins dans ce cadre.

Et la loi sur le non-cumul des mandats ne plait pas à la chambre haute. Ni au groupe socialiste où François Rebsamen avait mené la fronde pour que le sénateur en soit exempté. Ni au groupe radical, comme le rappelle au Figaro, Jean-Michel Baylet, fervent défenseur du "sénateur-maire"

Et puisque le Sénat gêne le gouvernement, le président du PRG se veut volontairement provocateur :

Si le Sénat ne compte plus aucun maire, il n’aura plus aucun sens. Et comme le général de Gaulle en avait eu la tentation, il vaudrait mieux que les socialistes aillent jusqu’au bout de leur logique et proposent la suppression du Sénat.

Embêté par une majorité sénatoriale de droite lorsqu’il présidait le gouvernement, Lionel Jospin, alors Premier ministre, avait quant à lui déclaré à propos du Sénat :

Le Sénat est une anomalie parmi les démocraties.

 

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