L'accord PS/EELV, une alliance imparfaite mais nécessaire

Publié à 10h07, le 13 août 2012 , Modifié à 10h13, le 13 août 2012

L'accord PS/EELV, une alliance imparfaite mais nécessaire
Pascal Durand en juin 2012 (Maxppp)

La pire des alliances, à l'exception de toutes les autres ? Le "cortex idéologique" de Pascal Durand, le successeur de Cécile Duflot à la tête d'Europe Ecologie-Les Verts, est passé entre les mains de Libération. Dans sa série d'été de la semaine, le quotidien sonde en effet les idées des politiques.

C'est sans retenue que la nouvelle image des Verts est revenue sur l'accord avec les socialistes. Une alliance que Pascal Durand avoue bien volontiers instable car "le PS et le Front de gauche ne défendent pas le même modèle que le nôtre". Mais l'avocat de formation estime qu'il y a "des convergences d'opportunité" et qu'une entrée au Parlement pour "se mettre en situation d'agir" passait obligatoirement par ce rapprochement.

Reste que les différences de fond sont profondes. Sur le plan automobile : "Monsieur Montebourg ne sauvera pas l'industrie automobile en mettant des milliards sur la table et en engueulant les patrons. Ca c'était le XXe siècle, aujourd'hui il faut imaginer une société post-pétrole."

Sur la crise : "Tant que le PS cherchera une croissance qui n'existe plus, on n'y arrivera pas. Je suis stupéfait quand Jean-Marc Ayrault voit des industriels sans la ministre de l'Ecologie."

Malgré tout, Pascal Durand estime que l'écologie ne peut être menée que dans une politique de gauche : "On peut avoir une pensée écologique à droite (...) mais on n'est pas écologiste pour autant."

Entre le plan automobile, la question des Roms ou celle du traité européen, les élus EELV ont tendance ces dernières semaines à vouloir montrer leur liberté de parole, et ce malgré l'accord de gouvernement scellé avec le Parti socialiste.

Du rab sur le Lab

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