Ovation pour Christiane Taubira lors des questions au gouvernement ce mercredi 30 octobre. Les élus de droite comme de gauche se sont levés pour soutenir la ministre de la justice face aux insultes racistes, suite à une question de Jean Glavany.
Le député du Parti socialiste a interpelé le gouvernement pour manifester son soutien à Christiane Taubira suite aux différentes insultes racistes dont elle a été victime. Notamment venant d'une candidate FN, suspendue depuis, qui l'a comparée à un singe et de la part d'opposants au mariage homosexuel à Angers dont une jeune fille qui a brandi une peau de banane en criant à destination de la Garde des Sceaux : "une banane pour la guenon".
Jean Glavany a souhaité pour l'occasion "un moment de concorde républicaine", jugeant qu'avec ce genre d'événements "c'est la République qu'on assassine".
Il y a quelques jours à Angers, une ministre de la République, la garde des Sceaux, était en voyage. Et une manifestation, qui a le droit de manifester pour défendre soi-disant la famille, a vu des enfants, des enfants de la République, des gamins brandir des bananes. Et dire : "c'est pour la guenon".
Eh bien mes chers collègues, quand des parents amènent leurs enfants à comettre de tels actes, c'est la République qu'on assassine.
Et d'exprimer sa solidarité envers la ministre :
Quand nous, élus de la République, entendons cela, nous ne pouvons pas nous taire. Nous devons crier notre honte et notre révolte. Je voudrais dire à Christiane Taubira, à la fois notre solidarité affectueuse, mais aussi notre admiration pour son courage. Et surtout j'espère au nom de tous notre détermination à ne pas laisser faire ces ignominies.
Une question qui a valu une standing ovation pour Christiane Taubira. Et c'est le Premier ministre qui a pris le micro pour répondre et estimé que "ce combat pour nos valeurs ne sera jamais fini".
Trop de nos concitoyens, même si c'est une minorité, sont aujourd'hui victimes de racisme, d'antisémitisme, ou de condamnation de leur religion.
(...)
Dans la France telle qu'elle est et telle que nous l'aimons ces attitudes sont inacceptables et nous savons que dans l'histoire ils ont pu conduire aux pires délits et aux pires crimes.
"Je suis convaincu profondement que l'immense majorité de notre peuple est attaché à ces valeurs", a-t-il poursuivi accordant tout son soutien à sa ministre face "aux propos racistes que j'ai condamnés".