Accusé de démagogie par des barons de l'UMP pour avoir pris des positions tranchées sur la transparence et vouloir laver plus blanc que blanc, Laurent Wauquiez, qui demande qu’un "travail de vérité soit fait", a accusé Roselyne Bachelot de mener un "procès stalinien" contre Claude Guéant.
Dans l’émission Complément d’enquête, diffusée jeudi 20 juin sur France 2, le député de Haute-Loire est interrogé sur les affaires qui concernent l’ancien conseiller puis ministre de Nicolas Sarkozy.
Et, s’il estime "évident que si c’est établi, il faudra qu’il rembourse", Laurent Wauquiez s’attaque à Roselyne Bachelot pour laquelle il dit avoir "une certaine estime". "Mais" l’accuse d’avoir "retourné sa veste" :
J’ai une certaine estime pour Roselyne Bachelot mais j’aime bien quand les gens ne retournent pas leur veste.
Roselyne Bachelot, elle a appartenu pendant cinq ans à ce gouvernement, tout d’un coup elle se met à dire des choses dans tous les sens.
Et de poursuivre, encore plus virulent :
On est dans les procès staliniens, elle a des idées sur tout. Quel dommage qu’elle ne les ait pas exprimé avant.
Avant d’enfin la viser sur sa "dignité" :
Un tout petit peu de dignité en politique, ça ne fait parfois pas de mal.
Laurent Wauquiez réagit là aux premiers épisodes entre Roselyne Bachelot et Claude Guéant. Après les premières révélations sur l’ancien ministre, Roselyne Bachelot avait dans un premier temps déclaré qu’il était "soit un menteur soit un voleur".
Puis, les soubresauts de l’affaire ont conduit la jeune retraitée de la politique reconvertie dans la télévision à émettre un jugement plus tranché :
Je regrette ce que j’ai dit. J’avais dit menteur ou voleur et il semble bien que ce soit peut-être ET et non pas OU.