Le député Pouria Amirshahi craint que le PS ne se "fossilise" et appelle à la création d’un Podemos français avec les écologistes et les communistes

Publié à 07h09, le 08 juin 2015 , Modifié à 07h12, le 08 juin 2015

Le député Pouria Amirshahi craint que le PS ne se "fossilise" et appelle à la création d’un Podemos français avec les écologistes et les communistes
© PATRICK KOVARIK / AFP

Le 77e congrès du Parti socialiste, sacre de Jean-Christophe Cambadélis, ne s’est pas aussi bien passé qu’espéré par les dirigeants socialistes. Quoiqu’en dise le Premier secrétaire, la fronde n’est pas finie et ce sont bien deux gauches, deux lignes distinctes qui se sont opposées à Poitiers.

Parallèlement à la tonitruante sortie d’Arnaud Montebourg qui a éclipsé la dernière journée des débats, un autre socialiste s’est fendu au même moment d’une tribune dans le JDD : le député frondeur Pouria Amirshahi, figure de l’aile gauche du PS, qui souhaite créer un nouveau "mouvement citoyen". Un Podemos à la française, que craint "Camba" et qui pourrait ringardiser le PS , dixit Christian Paul.

Dans une interview au Parisien de ce lundi 8 juin, le député des Français de l’étranger explique sa démarche et analyse le congrès de Poitiers. "Soit le PS, sous la houlette de Jean-Christophe Cambadélis, confirme son statut de porte-voix du gouvernement et ne sert à rien, développe Pouria Amirshahi. Soit il pèse pour imposer les changements portés par Cambadélis lui-même dans son texte." 

Il ajoute :

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Le PS doit contraindre l’exécutif au compromis. Si le parti n’assume pas son autonomie, il sera fossilisé et inutile.

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Des doutes et interrogations quant à l’avenir du PS, au moment où un sondage indique que les Français estiment qu’aucun parti ne comprend les problèmes du pays, qui l’amène à imaginer un Podemos français. Il explique :

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Il y a aussi des gens dans d’autres partis avec qui on partage des idées, pourquoi nous priver de travailler avec eux ?

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Le député PS appelle donc à une forme de rassemblement avec les autres formations de gauche comme EELV ou le Front de gauche. "Socialistes, écologistes, communistes, Front de gauche… Je ne demande à personne de quitter sa formation", rassure-t-il. Avant d’ajouter :

 

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Mais, en faisant converger ces centaines d’énergies dans un mouvement commun, on peut reformuler un projet pour le pays. (…) Dans beaucoup de pays, les imaginaires se renouvellent : Podemos en Espagne, Syriza en Grèce, Le Mouvement du 23 juin au Sénégal…

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"Faisons-le à la française", conclut le rebelle du PS.

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