Le député PS Jean-Marie Le Guen "regrette" la mise à la porte de Delphine Batho: "inutile, contreproductif, exagéré, dommage"

Publié à 16h52, le 03 juillet 2013 , Modifié à 16h52, le 03 juillet 2013

Le député PS Jean-Marie Le Guen "regrette" la mise à la porte de Delphine Batho: "inutile, contreproductif, exagéré, dommage"
En novembre 2011, à Villepinte (photo MaxPPP)

PETITE MUSIQUE - Combien de députés socialistes regrettent la décision de François Hollande de congédier sa ministre de l'Ecologie, après sa sortie sur le "mauvais" budget 2014 ?

Le député maire du 14è arrondissement de Paris, Pascal Cherki, a tweeté sa colère contre François Hollande, avant d'effacer son message.

Plus cash, le député de Paris Jean-Marie Le Guen critique lui aussi la décision, et le fait sur le plateau de LCPAN, ce mercredi 3 juillet, après la séance des questions au gouvernement.

(photo MaxPPP)

Il se lance ainsi:

Je regrette qu'elle ait quitté le gouvernement.

C'est une personnalité de valeur, de conviction.

Mais Jean-Marie Le Guen trouve aussi que la manière dont Delphine Batho a été limogée n'est pas correcte:

Je regrette la manière dont les choses se sont passées. 

Parce que je pense, effectivement, que cette forme [...] de prise de décision est inutile, et finalement au total contreproductive [...].

[C'est] tout à fait exagéré et dommage, et au total, contreproductif.

Mieux, Jean-Marie Le Guen s'imagine souffleur, et énonce ce qui, à ses yeux, aurait considéré une bonne réaction du chef de l'Etat:

Il était tout à fait possible et loisible [que] e président de la République dis[e]: 

"Ecoute, Delphine, tu vas avoir à défendre ce budget d'ici quelques semaines, eh bien écoute, tires en toi-même les conclusions si tu veux pas le défendre. 

Evidemment, c'est ta liberté, et sinon, voilà ..."

Selon le socialiste, qui a renoncé à présenter sa candidature à la mairie de Paris après un échange direct avec le chef de l'Etat, le vent de fronde au sein du gouvernement risque en effet de s'intensifier:

Plusieurs ministres vont avoir des états d'âmes, ils les exprimeront ou pas, parce que, évidemment, à partir du moment où on est dans une contrainte budgétaire, c'est un peu difficile. 

Bref, Jean-Marie Le Guen termine en explique que des bretelles remontées auraient été une meilleure réponse:

Bon, Delphine Batho s'était exprimée, je pense qu'il fallait effectivement rappeler que [...] tous ministres n'avaient pas à passer à la télévision ou à la radio pour exprimer leurs états d'âme, mais de là à en tirer ces conséquences [...].

Du rab sur le Lab

PlusPlus