Il s’est fait taper sur les doigts. Mais persiste. Sur France Info, ce mercredi 27 novembre, le député PS de l’Essonne, Malek Boutih confirme : il veut voir Jean-Marc Ayrault quitter Matignon.
Après l’avoir déjà formulé le 11 novembre, Malek Boutih récidive :
Non, je n’ai pas changé d’avis. Les faits confirment l’analyse. Il y a une rupture de dialogue, il y a une incompréhension de ce qui se passe.
Celui que Michèle Delaunay aurait exclu du PS pour avoir demandé le départ de Jean-Marc Ayrault poursuit :
On a l’impression d’une navigation à vue. On prend une décision par semaine, au quotidien, en fonction de l’actu, des éditoriaux… On n’a pas l’impression d’avoir des dirigeants qui ont une vision sur plusieurs mois.
Ce n’est pas la "remise à plat de la fiscalité" annoncée par le locataire de Matignon qui le rassurera ni le fera changer d’avis. Bien au contraire. Malek Boutih est très critique avec cette annonce. Et reprend l’un des arguments de l’opposition : cela va finir par une augmentation d’impôts.
La dernière aventure autour de la réforme fiscale, elle emballe les spécialistes de la politique, mais elle inquiète les Français. Ils se demandent si ça va se finir par une augmentation d’impôts.
Jugeant que sa précédente sortie était "anodine" puisque "un remaniement ministériel ce n’est pas un événement extraordinaire", le député socialiste estime qu’il faut "rappeler au Premier ministre qu’il est en place grâce à la confiance des députés".
"Je suis député, j’ai été élu pour défendre un certain nombre d’espérances. Je fais mon job de député. Il faut même dire les choses, je suis payé pour ça", explique-t-il pour se justifier avant d’ajouter :
Institutionnellement, on peut et parfois on doit changer de Premier ministre avant qu’il ne soit trop tard.
Au Parisien, le 11 novembre, Malek Boutih évoquait Martine Aubry, Manuel Valls et Claude Bartolone comme possibles remplaçants de Jean-Marc Ayraultà Matignon. Et ce mardi, à la veille de cette nouvelle saillie, il a été reçu par le président de l’Assemblée nationale. Un rendez-vous inscrit à l’agenda officiel de Claude Bartolone.
En guise de conclusion, Malek Boutih met en avant sa liberté dans un monde politique qu’il juge hypocrite :
J’agis librement et la liberté, bah oui, ça fait un peu mal dans un paysage où le bal des hypocrites domine.