Le FN se dit prêt à apporter des signatures d'élus à Jean-Luc Mélenchon pour 2017

Publié à 07h09, le 19 septembre 2016 , Modifié à 07h13, le 19 septembre 2016

Le FN se dit prêt à apporter des signatures d'élus à Jean-Luc Mélenchon pour 2017
Louis Aliot © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

INFO / INTOX - C'est peut-être la première campagne présidentielle qui ne comprendra pas son lot de propos alarmistes, du côté du FN, quant aux 500 signatures d'élus nécessaires pour se présenter. Les conquêtes frontistes lors des divers scrutins locaux qui ont jalonné le quinquennat assurent presque à Marine Le Pen son quota de "parrains". Et pour le parti qui a toujours dénoncé par avance la potentielle absence de leur candidat(e) du débat démocratique, cela offre un angle d'attaque surprenant. 

Ainsi Europe 1 et Le Parisien rapportent, dimanche 18 septembre, que du côté du parti d'extrême droite, on n'exclut pas d'inciter les élus locaux à soutenir Jean-Luc Mélenchon, une fois que les signatures de Marine Le Pen seront acquises. Le candidat de "la France insoumise" connaît en effet quelques difficultés et dit en avoir récolté deux centaines pour le moment, ce qui est bien mais pas top. Louis Aliot, vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen, évoque donc très sérieusement et officiellement cette possibilité auprès d'Europe 1 :

 

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Ce serait un scandale démocratique si Mélenchon n’arrivait pas à se présenter, on a connu sa galère, il représente un vrai courant de pensées.

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"Une fois que nous aurons les nôtres, ça ne me poserait aucun problème d'appeler nos élus locaux à soutenir Mélenchon", précise-t-il encore dans les colonnes du Parisien

Si l'offre peut paraître plutôt sympa, le camp Mélenchon n'y voit que tactique duplicité. Le porte-parole du candidat, Alexis Corbière, décline donc d'emblée auprès d'Europe 1 :

 

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Tout le monde sourit à cette proposition, qui n’est qu’une tactique comme sait le faire le Front national qui se déguise en démocrate, qui se déguise en beaucoup de choses, en républicains ou en laïque… alors que c’est un parti antisocial et notre adversaire en politique.

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La chose est même qualifiée de "perfidies infantiles" par l'entourage de Jean-Luc Mélenchon dans Le Parisien.

C'est de toute façon tout bénef' pour le parti d'extrême droite, qui aura mis en avant son attachement à la pluralité démocratique, allant jusqu'à vouloir aider l'un de ses plus virulents adversaires. Si ce dernier refuse, il n'échappera probablement pas aux accusations de "sectarisme" venues du Front...

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