Le gouvernement Vs le Figaro : au tour de Pierre Moscovici d’attaquer

Publié à 09h14, le 17 septembre 2013 , Modifié à 09h50, le 17 septembre 2013

Le gouvernement Vs le Figaro : au tour de Pierre Moscovici d’attaquer
Pierre Moscovici et la Une du Figaro.

MEILLEURS ENNEMIS - Décidément, les relations sont tendues entre la majorité gouvernementale et Le Figaro. Nouvel épisode, ce mardi 17 septembre. A sa une, le quotidien révèle que "la dette de la France frôlera les 2 000 milliards en 2014".

Une une sous-titrée ainsi :

Selon les informations du Figaro, elle atteindra 1950 milliards d’euros, soit un niveau record de 95,1% du PIB, très éloigné de la prévision envoyée il y a six mois à Bruxelles.

Invité à réagir ce mardi, sur France 2, à l’annonce de cette aggravation de la dette, le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici a assuré que l'endettement de la France allait "atteindre un maximum" avant de "décroître", insistant sur l'ardoise laissée par les précédentes majorités. Pierre Moscovici, a ainsi d’abord rejeté la faute sur Nicolas Sarkozy et la précédente majorité qui ont "augmenter les déficits structurels".

La dette publique, c’est l’amoncèlement de déficits au cours des ans. Et pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, la dette publique s’est accrue de 600 milliards d’euros.

Une fois passée cette offensive contre la droite, Pierre Moscovici rebondit sur le Figaro, qu’il attaque frontalement :

Mais là où le Figaro se trompe, c’est que la France fait les réformes qui permettent de réduire ce déficit structurel. Ce qu’on attend de nous, c’est que la France se désendette, et elle le fait.

Quelques minutes plus tard, dans l’interview, le patron de Bercy relance :

Ce que je reproche au papier du Figaro pour être tout à fait honnête, ce n’est pas d’avoir cité un chiffre spectaculaire, d’ailleurs ils disent 1950 et en font 2000, ce qui n’est pas tout à fait la même chose, c’est de laisser penser que la signature de la France serait menacée.

Et d’assurer :

Elle ne l’est pas. On fait confiance à la France.

>> Les précédents

Les exemples de polémiques entre le quotidien de Serge Dassault et le pouvoir socialiste sont légion. Si l’anti-lune de miel entre François Hollande et le Figaro a débuté dès la campagne présidentielle, elle s’est depuis poursuivie.

Le chef de l’Etat a notamment récemment ironisé sur l’interview accordée par le quotidien à Bachar al-Assad. "Une tribune", avait également dénoncé Bruno Le Roux.

Les chiffres de la délinquance, de leur côté, ont provoqué une passe d’armes sur plusieurs jours entre le quotidien et le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.

Enfin, Najat Vallaud-Belkacem avait quant à elle réagi à un article du Figaro, l’accusant "d’inventer" une théorie du genre pour combattre "l’égalité femmes-hommes".

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