MULTIPLEX POLITIQUE - Le dimanche, ce n'est pas seulement le Flop Hebdo. C'est aussi - et surtout - le moment du multiplex politique. Au programme des interviews dominicales de ce 5 avril, Noël Mamère sur France 5 dans C politique, Jean-Christophe Lagarde dans BFM Politique, et Yannick Jadot sur France Inter dans Tous politiques. Pas de Grand Jury sur RTL et LCI cette semaine puisque l'invité est l'archevêque de Paris, André Vingt-Trois.
Ce dimanche, le Lab se plie donc en trois pour suivre ces différentes interviews et vous en propose ses morceaux choisis au fur et à mesure de la soirée.
>> Noël Mamère sur France 5
#CECILE CANDIDATE
Alors que les Verts se déchirent quant à la possibilité de rentrer au gouvernement, Noël Mamère voit déjà plus loin. Interrogé sur la possibilité pour EELV de présenter un candidat à la présidentielle de 2017, Noël Mamère a déjà sa favorite : Cécile Duflot.
Après avoir expliqué n'être pas prêt à aller "derrière François Hollande et Manuel Valls" si la ligne économique reste la même d'ici à 2017, il précise que l'ancienne ministre du Logement devrait selon lui porter les couleurs écologistes en 2017. Voici ce qu'il déclare :
Nous n'avons pas à renoncer à avoir un candidat à la présidentielle de 2017. [...] Cécile Duflot me paraît la mieux placée.
#COUCOU JEAN-VINCENT
Forcément, si Noël Mamère est proche de Cécile Duflot, il ne soutient pas forcément Jean-Vincent Placé. D'ailleurs, il n'a pas beaucoup apprécié les déclarations du sénateur EELV qui acceptera un poste ministériel même si la direction du parti s'y oppose. Voici ce que déclare le maire de Bègles à propos d'un éventuel remaniement qui verrait des écologistes entrer au gouvernement :
J'ai entendu Jean-Vincent Placé qu'il irait au gouvernement même sans l'accord du parti. Ça sent à plein nez le débauchage et le parcours personnel. Tout ça n'est pas à la hauteur.
>> Jean-Christophe Lagarde sur BFMTV
#NO WEDDING
Le maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde n'a pas l'intention de se rapprocher de François Bayrou pour les prochaines élections. Surtout après le succès de l'alliance UMP/UDI aux départementales. Alors, forcément, interrogé sur un "mariage" avec le Modem, le patron de l'UDI refuse en reprochant au parti de François Bayrou de ne pas avoir voté la motion de censure contre le gouvernement. Il explique donc son choix par une réplique qui tombe sous le sens :
Pour faire un mariage, il faut être deux.
#TRAQUENARD
Non, Jean-Christophe Lagarde ne se laissera pas berner. Selon lui, les propos de Jean-Marie Le Pen sur le "détail" de la Seconde Guerre mondiale sont en réalité une stratégie politique du Front national. Pour le président de l'UDI, tout ça est calculé. Voici ce qu'il explique :
Si Mme Le Pen et si le FN sont sincères lorsqu'ils disent qu'ils ne partagent pas les outrances, condamnables judiciairement, de M. Le Pen dont il est habitué et dont ils sont les héritiers, dans ce cas-là, si elle les condamne vraiment, elle agit. [...]
Je pense que derrière il y a un jeu de deux qui sert à crédibiliser Mme Le Pen en diabolisant M. Le Pen. Je pense qu'en réalité, il y a une connivence entre eux. [...] Le FN est un parti xénophobe. Il y a une répartition des rôles. Moi, j'invite les Français à ne pas tomber dans le piège.
>> Jannick Jadot sur France Inter
#FIERTE OR NOT
Jannick Jadot est un député européen de EELV et un proche de Dany Cohn-Bendit. Alors, forcément quand il est interrogé sur sa "fierté" d'être écologiste aujourd'hui, il est quelque peu mesuré. Voici ce qu'il déclare :
Je suis fier d'être écologiste quand on combat avec la société civile à Notre-Dame-des-Landes, quand on passe de bonnes réformes au Parlement européen sur le bâtiment, quand on fait de très belles choses sur la mobilité dans les régions sur l'agriculture. [Je suis, NLDR] Assez effaré d'appartenir aujourd'hui à un mouvement qui donne la pire image de lui-même. [...] Tout ça est d'autant plus ridicule que le président de la République ne remanie pas.
#MINISTRE ACADEMY
Forcément, la réunion du 4 avril réunissant des écologistes favorables à François Hollande n'a pas réjoui Jannick Jadot. D'ailleurs, il a un nom pour cette réunion : la "Ministre Académie". Voici ce qu'il déclare :
Je ne sais pas si c'est de l'immaturité, mais je crois qu'il y en a une bonne partie qui sont devenus complètement dingues avec cette histoire. Le président de la République ne pose pas la question du remaniement. Donc, on ne devrait pas se faire des réunions le week-end de Pâques pour répondre à une question qui n'est pas posée. C'est une sorte de "Ministre Académie" le week-end de Pâques.