Le "point Outreau", nouvel argument du camp Sarkozy ?

Publié à 10h30, le 25 mars 2013 , Modifié à 10h30, le 25 mars 2013

Le "point Outreau", nouvel argument du camp Sarkozy ?
Nicolas Sarkozy, le 19/04/2007 (Maxppp)

Oui, avec des degrés de subtilité différents selon les interlocuteurs, le camp Sarkozy se réfère bien à l’affaire d’Outreau pour évoquer la mise en examen de son champion.

Après Nadine Morano, dimanche 24 mars, c’est au tour d’un "proche", cité lundi 25 mars dans un article signé du spécialiste ès Sarkozy du Figaro, de convoquer la mémoire de l’affaire, devenue le symbole du dysfonctionnement du système judiciaire qui vit des innocents emprisonnés de longs mois avant d’être reconnus innocents.

En l’occurrence, cette source mise sur la "détestation" des juges au sein de l’opinion publique, du fait de leurs erreurs, dont Outreau constitue le paroxysme :

Outreau est passé par là et, pour une majorité de français, les juges sont trop souvent ceux qui libèrent les criminels et emprisonnent les innocents.

Du coup, poursuit ce "proche", la mise en examen serait presque … positive, d’un point de vue purement politique, dotant Nicolas Sarkozy d’une aura, d’une dimension supplémentaire :

En s'en prenant à Nicolas Sarkozy, le juge l'a auréolé d'un charisme de persécuté, le tout sur fond d'impopularité historique de François Hollande.

Le "point Outreau" avait déjà été utilisé par Nadine Morano, dimanche 24 mars, dans un sens beaucoup plus immédiat.

L’ancienne ministre déléguée, très active dans l’Association des Amis de Nicolas Sarkozy, rapprochait en effet le rôle du juge Fabrice Burgaud, dans l’affaire d’Outreau, de celui du juge Jean-Michel Gentil, dans l’affaire Bettencourt :

Au coeur de ces affaires judiciaires il y a eu un juge d'instruction. Sur l'affaire d'Outreau, on sait très bien qu'il a été totalement dépassé par cette affaire. Et aujourd'hui, nous sommes faces à un juge engagé.

Du rab sur le Lab

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