Le réquisitoire de Daniel Cohn-Bendit presque un an après l'élection de François Hollande

Publié à 18h42, le 20 avril 2013 , Modifié à 18h50, le 20 avril 2013

Le réquisitoire de Daniel Cohn-Bendit presque un an après l'élection de François Hollande
Daniel Cohn-Bendit en février 2013. (MaxPPP)

IL FAIT LE BILAN - L'eurodéputé écologiste Daniel Cohn-Bendit déplore dans Le Monde daté dimanche 21-lundi 22 avril "une paresse de la gauche" et se fait très critique sur la première année de mandat de François Hollande, lui reprochant de ne pas avoir trouvé "son rythme de combat".

"Où est passée la grande réforme fiscale" de François Hollande demande Dany-le-rouge. "Qu'est devenue son idée de République contractuelle", qui "aurait pu déboucher sur une vraie décentralisation" s'interroge-t-il également.

Et celui qui va peut-être prendre sa retraite politique un jour de continuer sa liste des promesses déçues dans les colonnes du Monde (entretien payant) :

Il aurait fallu trancher, oser affronter le groupe socialiste. Il ne l'a pas fait.

Sur le cumul des mandats, c'est pareil, il y va à reculons.

Sur le droit de vote des étrangers, il a renoncéà la bataille alors qu'il aurait pu la mener, quitte à la perdre. 

Sur l'austérité qui ne dit pas son nom

Même si cela n'est pas vrai, on a l'impression que la seule chose que son gouvernement fasse est de reprendre à son compte une politique budgétaire libérale pour tenter de démontrer qu'il a été plus efficace que Nicolas Sarkozy.

Celui qui observe également un "fort durcissement", "contagieux", "de la droite dure" poursuit son réquisitoire contre l'actuel locataire du palais de l'Élysée : 

François Hollande s'en tient à la méthode Coué.

Il dit que la rigueur budgétaire va permettre de faire baisser la dette et que, lorsque la croissance reviendra, la gauche pourra redistribuer plus justement. Il ne voit pas que, même si la croissance revient, on ne reviendra pas au monde d'avant. [...]

C'est une économie nouvelle qu'il faut bâtir, une économie capable d'assumer la transition industrielle et énergétique. Si on se place dans cette perspective, faire croire qu'on peut sauver Florange ou Aulnay n'a pas de sens.

"Au bout d'un an, il n'a pas trouvé son rythme de combat. On ne sait toujours pas quel est le disque dur de la gauche..." conclut Daniel Cohn-Bendit.

[Bonus track] L'eurodéputé n'est pas tendre non plus avec le tribun du Parti de Gauche : 

Je ne parle pas d'une démoralisation morale mais d'une démoralisation politique de la société de gauche face aux difficultés du gouvernement à juguler la crise.

Le seul qui à gauche essaie " de tenir front ", Jean-Luc Mélenchon, le fait de façon tellement outrancière, tellement adémocratique, qu'il participe au processus.

Ses propositions sont aussi peu pertinentes que celles du reste de la gauche.

Du rab sur le Lab

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