André Vallini est un homme aux sentiments mitigés, ce dimanche 29 mars. Certes, il fait partie des trois ministres réélus au soir du second tour des élections départementales. Mais s'il l'a emporté dans son canton, il ne peut que déplorer la perte de son département, l'Isère, qui bascule à droite comme de nombreux autres.
Et pour expliquer cette défaite, le secrétaire d'État chargé de la Réforme territoriale a sa propre analyse, qu'il partage sur Twitter :
Les 65% ds mon canton n'effacent pas la perte du département/en Isère aussi deux causes:"nationalisation"du scrutin et division de la gauche
— André VALLINI (@VALLINIAndre) 29 Mars 2015
Si la "division de la gauche" a été amplement regrettée par de nombreux socialistes depuis la fin de la campagne pour les départementales, la "nationalisation du scrutin" n'a en revanche pas été ouvertement critiquée par la majorité. Une stratégie mise en oeuvre par Manuel Valls, qui s'est personnellement impliqué dans la campagne, notamment en revendiquant de "stigmatiser" le Front national.
Une stratégie dont le Premier ministre a reconnu l'échec, dimanche soir, tout en actant la victoire de la droite. Ce qui a visiblement ouvert la porte aux critiques ministérielles.
[BONUS TRACK] Choc de timeline
Ironie de l'histoire, ce tweet d'André Vallini est survenu quelques minutes après un autre, signé Manuel Valls et félicitant les trois ministres réélus ce dimanche. Ce qui donne cette image un brin contradictoire :