Le spectacle des questions au gouvernement du 30 juin

Publié à 14h40, le 30 juin 2015 , Modifié à 17h07, le 30 juin 2015

Le spectacle des questions au gouvernement du 30 juin
Montage Le Lab

#QAG - Comme chaque mardi, les députés se retrouvent sur les bancs de l'Assemblée nationale pour la traditionnelle séance bihebdomadaire de questions au gouvernement. Le Lab vous en propose ses morceaux choisis.

Ce 30 juin, c'est la dernière séance ordinaire de l'année. Pas de vacances pour autant pour les députés qui enchaînent dès demain sur un session extraordinaire.

#Plan B


Pierre Lellouche, député LR, est mécontent du référendum grec mais également des réponses apportées jusqu'à présent par Michel Sapin et Manuel Valls. Il commence son intervention par cette phrase :

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J'avoue ne pas comprendre très bien où on va en écoutant M.Sapin.

"

Puis, il développe, applaudi par les députés autour de lui :

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Quel est le plan B du gouvernement ? Tsipras veut que la Grèce vote contre. Quel est votre plan B dans ce cas ?

"

Manuel Valls lui répond que la position du gouvernement est "claire" à savoir que la Grèce "reste dans la zone euro". Il dit :

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Il faut le constater : la situation grecque n'était pas réglée, avant même l'élection d'un nouveau gouvernement. [...] La position du président de la République et du gouvernement est claire : nous souhaitons et nous voulons que la Grèce reste dans la zone euro.

"

#Sapin = Raffarin ?

Et si Michel Sapin s'était directement inspiré des raffarinades de l'ancien Premier ministre. Évoquant le référendum en Grèce prévu le 5 juillet, le ministre de la Finances lance :

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Les conséquences du oui ne sont pas les mêmes que les conséquences du non.

"

Applaudissements sur les bancs de l'Assemblée. Développant son propos, il poursuit :

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Les conséquences du oui, c'est que le dialogue continue et que la négociation continue. Je cherche ici à éclairer le débat, non pas à faire campagne dans un sens ou dans l'autre.



Les conséquences du non, c'est que nous glissons sur une voie qui est une voie inconnue, qui est celle du risque, du risque en particulier de sortie de la zone euro. Eh bien, nous n'en voulons pas pour la Grèce. Nous voulons une Grèce dans l'euro, nous voulons une Europe forte, une Europe solidaire. 

"

#Standing ovation pour Charles Pasqua

Comme prévu, Christian Jacob, patron du groupe LR à l'Assemblée rend hommage à Charles Pasqua, décédé le 29 juin. Alors que les députés de droite sont debout, c'est Manuel Valls qui incite ses ministres à suivre la standing-ovation.


Tout l'hémicycle se lève finalement (enfin presque).


Des députés socialistes confient leur "malaise" face à cette "standing-ovation" réservée à un "personnage controversé".

#Point sémantique


Le terme "guerre de civilisation" employé par Manuel Valls le dimanche 28 juin avait entraîné beaucoup de réactions, à droite notamment .

Alors au moment de prendre le micro pour rendre hommage, lui aussi, aux différentes victimes des attentats, Manuel Valls prend le soin de ne pas répéter ce terme. Il dit :

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Je veux le répéter : tout est mis en oeuvre pour assurer la sécurité des Français. Le risque zéro n'existera jamais. Nous sommes confrontés à un phénomène de radicalisation de masse. [...] C'est une guerre de longue haleine que nous menons contre le terrorisme et le djihadisme en France comme à l’extérieur.

"

#Minute de silence


Suite aux différents attentats dans le monde du vendredi  26 juin, une minute de silence est annoncée par  Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale. Il dit :

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Près de cent personnes ont été assassinées. Je veux exprimer la solidarité sans faille de l'Assemblée nationale envers les peuples lâchement touchés par la barbarie.

"

#I agree with DSK


Manuel Valls a beau avoir "oldé" Dominique Strauss-Kahn au sujet de la Grèce, Elisabeth Guigou, député PS, explique qu'elle est plutôt d'accord avec l'ancien directeur du FMI. Elle dit :

 

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Ce que dit Dominique Strauss-Kahn depuis le début, y compris quand il était directeur du FMI, c'est qu'il faudrait rééchelonner la dette grecque. Ce que répond la BCE, c’est que la dette grecque a déjà été rééchelonnée trois fois. S'il faut le faire une quatrième fois, il ne faut pas hésiter.

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#Dress code

L'Assemblée nationale ce n'est pas comme Mcdo. Pas de "venez comme vous êtes". D'ailleurs, canicule ou pas, les shorts, c'est non, comme le révèle la journaliste du Monde, Hélène Bekmezian. 

Face au scandale d'État qui se préparait, l'homme au short a finalement eu gain de cause. Vive les shorts à l'Assemblée.

#Demandez le programme

A priori, Christian Jacob, patron du groupe LR, devrait prendre la parole pour rendre hommage à Charles Pasqua, décédé le 29 juin. 

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