Pour le PS, l’élimination de son candidat dès le premier tour de la législative partielle à Villeneuve-sur-Lot, pour remplacer Jérôme Cahuzac, a de multiples causes : l’abstention, le soleil, Jérôme Cahuzac et… les alliés du Parti socialiste, coupables aux yeux de la rue de Solférino, d’avoir divisé la gauche.
Si Bruno Le Roux, le chef de file des députés PS, a estimé qu’il s’agissait, de la part de EELV, d’une "faute politique", accusation renvoyée par Cécile Duflot, Jean-Christophe Cambadélis, invité de LCI ce lundi 17 juin, a souhaité sonner, à sa manière, la fin de la récréation. Et menacé EELV ainsi que le Front de gauche :
Derrière tout cela, il faut lancer un appel à Durand et Mélenchon en leur disant : "maintenant, faut arrêter de jouer, il faut créer les conditions d’une alliance démocratique pour les municipales".
Et le député PS de Paris de développer sa menace et ses accusations, demandant d’opérer un distinguo entre les débats de politiques nationales et les alliances de la gauche localement :
A partir du moment où ils ont des critiques, il faut essayer lors des municipales, de distinguer ce qui est de l’ordre du débat politique national de ce qui est de l’ordre de la sauvegarde des positions de l’ensemble de la gauche.
Et d’agiter le risque d’une répétition des épisodes "Villeneuve-sur-Lot", déjà aperçus à plusieurs reprises lors des législatives partielles perdues par le PS, lors des prochaines municipales de 2014. Un test pour la majorité :
Si nous continuons comme ca, lors des municipales, nous aurons des dizaines de Villeneuve-sur-Lot.
On peut débattre de la politique nationale, mais il faut que la division cesse. S’il n’y en a pas (d’unité, ndlr), il est clair que ceux qui ont fait la division porteront la responsabilité du résultat.