Isolement, confinement, syndrome de la tour d’Ivoire. François Hollande tomberait-il dans le piège de l’Elysée ?
Dès décembre 2012, certains fidèles du chef de l’Etat s’en inquiétaient. Une appréhension de plus en plus précise, selon les propos de proches de François Hollande, cités ce mercredi 3 avril dans Le Canard Enchaîné, à mesure que le quinquennat avance.
Car les "hollandais" ont "le blues", pour reprendre le titre de cet écho du palmipède. Alors ils se réunissent, se comptent et tissent leurs réseaux. En vain ?
Un sentiment résumé par le sénateur et maire de Dijon, ami du chef de l’Etat, François Rebsamen :
François est entouré de marquis poudrés qui l'enferment à l'Elysée.
Une périphrase accusatrice que reprend Kader Arif, un autre intime de François Hollande.
Mais le ministre délégué aux anciens combattants ne prend, quant à lui, pas autant de pincettes pour livrer le sentiment qu’ils partagent :
François nous échappe, parfois il ne répond plus au téléphone.
Il n’écoute plus ses amis politiques.
Il n’écoute plus que les technos de l’Elysée.
Proche historique de François Hollande, Kader Arif s'est fait remarqué, le 21 février, en annonçant de manière prématurée la libération des otages au Cameroun. Un lien de cause à effet ?