Parmi les nombreux événements organisés ces jours-ci pour rappeler les valeurs républicaines, la marche des républicains du 8 décembre à Paris rassemblera notamment une partie des mouvements de jeunesse des grands partis politiques.
MJS, Jeunes écolos, Jeunes UDI, Jeunes démocrates, Jeunes radicaux, Jeunes du rassemblement citoyen se sont mis d'accord pour défiler derrière une même banderole. Parmi les grandes formations invitées par l'organisation, notamment menée par Loreleï Mirot, seuls les Jeunes populaires ont fait le choix de bouder le rendez-vous.
"Je n'irai pas", explique Jonas Haddad, figure copéiste des jeunes UMP au Lab, pointant le "piège" du PS sur la question :
"J'ai bien réfléchi, je ne vois pas la justification sur l'aspect républicain. L'UMP est un parti républicain, pas besoin de réaffirmer qu'on est républicain.
Le probleme aujourd'hui c'est que je n'ai pas envie de tomber dans le piège du fascisme à nos portes et que ça tourne à la récupération.
La méthode n'est pas adaptée, je ne veux pas tomber dans le piège du PS, nos priorités sont sur les thématiques économiques et sociales.
"
Du côté de l'organisation, Loreleï Mirot, stagiaire à l'Assemblée nationale et assistante du député socialiste Yann Galut, a fixé quelques règles. Comme l'ont souhaité certaines formations politiques, il est demandé aux manifestants de ne pas apporter de drapeaux aux couleurs des mouvements, mais plutôt des drapeaux bleu-blanc-rouge.
Les mouvements de jeunes défileront derrière une même banderole, avec un propos choisi collectivement. En revanche, les autocollants sont autorisés et le tractage sera encadré, promet-elle.
Aurélien Sebton, nouveau président des Jeunes UDI regrette que les Jeunes pop ne soient pas de la partie. "Pour ma part, j'ai conditionné notre présence à une conférence de presse communes, et à l'exclusion de l'extrême droite et de l'extrême gauche", déclare-t-il au Lab.
Pour Lucas Nédélec, secrétaire fédéral de jeunes écologistes, "l'aspect transpartisan est intéressant". Mais il refuse de "donner un chèque en blanc"à la marche :
"Nous, on défend les valeurs de la République, mais on ne défend pas une République jacobine, telle qu'elle fonctionne aujourd'hui.
On souhaite une VIe République.
Mais si on participe, c'est surtout pour répondre à la montée du racisme, du Front national.
On signe cette initiative avec des mouvements de droite, tout en sachant aussi que le racisme nait des inégalités sociales générées pendant ces dernières années.
"
Un événement "compliqué"à ficeler, admet l'organisation. "On a tous peur de la récup'", confesse un des participants. Pour faire le point, les différentes parties doivent se retrouver mardi 3 décembre pour une conférence de presse commune.
Mise à jour, 28 novembre, 9h : précisions au sujet des drapeaux.