RÉCUPÉRATION - La députée socialiste Catherine Coutelle, co-auteure de la loi qui veut sanctionner les clients de prostituésétablit ce mercredi un parallèle entre son travail et celui de Lucien Neuwirth, décédé mardi.
"Lucien Neuwirth nous a quittés hier et je tiens à saluer la mémoire et le courage de celui par qui a été rendue possible cette avancée majeure pour notre société, avancée que personne – sauf quelques dogmatiques et archaïques - ne conteste plus aujourd’hui", écrit la députée socialiste de la Vienne dans un communiqué.
Puis Catherine Coutelle compare les vifs débats dans la France de 1967 au moment de légaliser les pillules contraceptives et celui d'aujourd'hui, sur la pertinence d'infliger des amendes aux clients de prostitués, comme le veut Najat Vallaud-Belkacem :
Lors de l’examen de la proposition de loi Neuwirth en 1967, les débats ont été vifs dans l’Hémicycle. [...]
Une proposition de loi qui suscite le débat est-elle une mauvaise proposition de loi ? Non, car si elle crée le débat, c’est qu’elle fait bouger la société.
Une proposition de loi qui fait débat au sein des groupes représentés au Parlement est-elle une loi qui n’aurait pas de majorité politique ?
"Les questions de société déterminent des clivages au-delà du clivage droite – gauche mais peuvent trouver des majorités larges malgré tout – comme ce sera le cas pour la proposition de loi dont je suis la co-auteure avec Maud Olivier, nous n’en doutons pas", poursuit la députée dans cet hommage posthume très politique.
Et la députée socialiste de se comparer encore plus explicitement au parlementaire gaulliste :
Lucien Neuwirth nous a donné un exemple. Dans quelques décennies, gageons que la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel sera regardée comme celle de "Lulu la pilule" : une loi de progrès.
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