Au lendemain des élections législatives, l’ancien Premier ministre a accusé les dérives droitères de l'UMP d'être à l'origine de ses échecs.
Au micro de BFM TV, et à l'unisson de François Baroin, ce lundi 18 juin, il a estimé "qu'il n'y avait pas d'avenir dans des alliances avec le FN" qui "a une histoire qui ne le met pas dans le camp de la République".
D’autre part, il a pointé du doigt l'échec de la stratégie de François Bayrou, qui illustre selon lui que "la stratégie d'alliance du centre avec la gauche ne marche pas".
- Raffarin : "L’UMP ca doit être un parti de centre-droit" - Sur bfmtv.com - Jean-Pierre Raffarin en mode on refait le match, ce lundi 18 juin, au micro de BFM TV. Au lendemain des élections législatives, l’ancien Premier ministre a rappelé sa vision de l'échiquier politique, et les dérives qu'il avait constaté conduisant, selon lui, à l'échec de l'UMP. - La stratégie de Grenoble a échoué ; C’est ce que j’avais dit à l’époque [en 2010, ndlr], la dérive droitière. - Remontant jusqu’au discours de Grenoble, prononcé par Nicolas Sarkozy le 30 juillet 2010, il a attribué les échecs électoraux de l'UMP à sa dérive droitière : - L’UMP ca doit être un parti de centre–droit, avec une culture autoritaire et une culture ouverte. - Pendant ce quinquennat, notre majorité présidentielle ne s’est pas suffisamment appuyé sur ces deux cultures [...] 
 - Notre majorité dans le passé a était un peu hémiplégique : sa partie droitière était plus renforcée que sa partie centrale. - Et réaffirmé que : - Il n’y a pas d’avenir avec les alliances avec le FN [...] - Le FN a une histoire qui ne le met pas dans le camp de la république [...] - Je pense qu’il y au aujourd’hui un certain nombre de valeurs défendues par le FN qui ne me paraissent pas compatibles avec les nôtres. - Il a critiqué les appels lancés par certains candidats pendant l’entre-deux tours aux électeurs du Front national, sans donner de nom. - Nadine Morano, ancienne ministre de l’apprentissage, qui avait lancé cet appel, a été battue à Toul : - Ceux qui n’ont pas fait d’alliance, mais qui avaient des complicités thématiques, ont payé les frais de leurs erreurs. - Les gens battus sont suffisament malheureux pour que je ne les accuse pas. - Clairement, il y a une sorte de récompense vertueuse à ceux qui ont été les plus vertueux. - Quelle place pour le centre ? - Pour Jean-Pierre Raffarin, clairement, le choix de François Bayrou à voter pour François Hollande l'a conduit à l'échec : - La stratégie du centre indépendant de la droite a échoué. - Selon lui, "il n'y a pas d’avenir pour un centre qui un jour choisit la droite, un jour choisit la gauche" : - Je regrette l’échec de Bayrou mais il montre bien que la stratégie d’alliance du centre avec la gauche ne marche pas pour une raison simple : la gauche ne veut pas du centre. - [la gauche] porte plus d’attention aux écolos et à Jean-Luc Mélenchon. - Et lancé cet appel : - La droite doit s’entendre avec le centre. - Raffarin derrière "la jeune génération" - Sans exclure une candidature pour la présidence de l'UMP - "si c'était nécessaire, je le ferais", il explique plutôt miser sur "la jeune génération", et réaffirme son soutien à Jean-François Copé. - Je compte sur Jean-François Copé , je compte sur la jeune génération. - [JJ Bourdin] Plutôt Copé que Fillon ? - Je choisis la jeune génération. Les Baroin, Les Le Maire, Les Kosciusko. - Ca c’est un mérite de Nicolas Sarkozy : il a fait monter cette jeune génération. A une ou deux exceptions près, il sont sont réélus. On a un potentiel humain fort. 

