Manuel Valls assure sur le plateau du Grand Journal qu'il n'a pas fait fuiter son texte d'opposition à Christiane Taubira

Publié à 21h12, le 26 août 2013 , Modifié à 21h12, le 26 août 2013

Manuel Valls assure sur le plateau du Grand Journal qu'il n'a pas fait fuiter son texte d'opposition à Christiane Taubira
Capture Le Grand Journal

PROMIS JURÉ - Mais qui a bien pu fournir au Mondele texte signé Manuel Valls, adressé à François Hollande, dans lequel le ministre de l'Intérieur s'oppose fermement à la réforme pénale préparée par Christiane Taubira ? Nul ne le sait. Et Manuel Valls, ce 26 août sur le plateau du Grand Journal de Canal Plus, assure que ce n'est en aucune manière lui.

Alors que la chasse à la taupe avait agité les cabinets ministériels cet été, la question est à nouveau posée en cette rentrée. 

"Moi je n'ai rien dit publiquement sur la réforme pénale", précise d'emblée Manuel Valls. Mais les chroniqueurs lui font remarquer qu'il ne s'est pas privé de demander à François Hollande de désavouer, en privé, Christiane Taubira. Opération déminage pour le ministre de l'Intérieur :

Dans le travail interministériel, il est normal sur ce sujet comme sur d'autres, que les ministres, oralement comme par écrit, fassent passer leur message au président de la République comme au Premier ministre. 

Donc ça n'est pas un débat public.

Ce à quoi répond fort justement Hélène Jouan que la lettre, elle, a été rendue publique. Manuel Valls, pas content :

Oui, mais ça c'est pas bien. C'est contraire au sens de l'Etat qui est le mien. Et donc quand on donne ce type d'arguments de courriers ou de notes à l'extérieur, c'est qu'on veut nuir.

La question des sources des journalistes revient un peu plus tard dans le débat, lorsqu'est évoqué son discours -très remarqué, et très controversé- lors du séminaire de rentrée du gouvernement. Manuel Valls y avait notamment, selon certaines versions, appelé à réfléchir à la question du regroupement familial.

Là encore, Manuel Valls fait part de son mécontentement :

Le secret des délibérations, des discussions entre ministres, au Conseil des ministres, est nécessaire. Surtout, on ne peut pas déformer des propos.

Une réflexion sur la France dans dix ans, une réflexion sur les évolutions démographiques, pas seulement en Afrique mais dans le monde, et donc forcément des conséquences en matière de gestion des flux migratoires. 

Alors qui fait fuiter ces différentes informations ? "C'est le travail de la police", plaisante le ministre de l'Intérieur. Une boutade qui tombe alors qu'un texte sur la protection des sources des sources des journalistes doit toujours être voté par le Parlement

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