Manuel Valls s'immisce dans la bataille interne de l'UMP. Le ministre le plus populaire du gouvernement oblige les candidats à la présidence de l'UMP à prendre position sur ses sorties.
Pour Jean-François Copé, ce jeudi sur BFM TV, c'est "un homme qui défend en tout cas des idées qui sont celles de l’UMP en matière de sécurité". Mais le maire de Meaux s'inquiète "des annonces comme celles qu’il a faites aujourd’hui et qui consiste en clair à assouplir dans des conditions assez irresponsables les naturalisations".
Neila Latrous explique pourquoi cet invité inattendu peut déranger à droite. Pour Le Lab, Neila Latrous suit les debats internes de l'UMP en chantier. Elle est journaliste et coauteur de UMP, un univers impitoyable, aux éditions Flammarion.
"Valls, c'est le Nicolas Sarkozy d'un François Hollande 'chiraquisé'"
Le Congrès de l'UMP est-il une primaire avant l'heure pour 2017 ? Non dit Jean-François Copé. Non dit aussi François Fillon, après avoir pensé "oui" tout l'été.
"Tous deux se trompent" assène une ancienne ministre de droite.
Selon elle :
la popularité de Manuel Valls change la donne. Valls, c'est le Nicolas Sarkozy d'un François Hollande 'chiraquisé'. C'est un vrai problème pour nous. Parce que ça signifie que le prochain président de l'UMP devra non seulement s'opposer à François Hollande, mais il devra aussi être une alternative à Manuel Valls.
Autrement dit : le candidat de la droite en 2017 devra se créer un espace entre la social-démocratie du président et la gauche décomplexée du ministre de l'Intérieur.
La même poursuit :
Le tournant du quinquennat, c'est quand François Hollande proposera Matignon à Valls. S'il dit non, ce sera un signal.
Neila Latrous. (@Neila)