Manuel Valls s'emporte contre Jérôme Guedj après la défaite de la gauche dans l'Essonne

Publié à 07h00, le 01 avril 2015 , Modifié à 07h03, le 01 avril 2015

Manuel Valls s'emporte contre Jérôme Guedj après la défaite de la gauche dans l'Essonne
© Images AFP

L'Essonne a été l'un des symboles de la débâcle socialiste au second tour des départementales du 29 mars. Elle a également été l'objet d'un coup de gueule de son président socialiste sortant, frondeur de son état, l'ancien député Jérôme Guedj. Un coup de gueule face caméra le soir de la défaite visant clairement la politique de Manuel Valls. Et ça, ce dernier ne l'a pas du tout apprécié.

Selon des propos rapportés par le Canard enchaîné ce 1er avril, le chef du gouvernement s'est emporté contre ceux qui lui imputent la responsabilité de la perte de l'Essonne, son fief. La faute à Jérôme Guedj, un point c'est tout :

Ce n'est pas moi qui ai perdu l'Essonne. Pas plus que Hollande n'a perdu la Corrèze. Ce n'était pas moi le président sortant, c'était un frondeur, un révolutionnaire, un spécialiste des masses populaires. C'est lui qui a perdu, et même plus que moi.

A l'image d'un autre socialiste, Julien Dray, Manuel Valls estime que le frondeur Guedj n'aurait pas dû miser sur sa seule notoriété médiatique pour l'emporter :

S'il s'était un peu plus occupé de son département et un peu moins de passer à la télé pour taper sur le gouvernement, l'Essonne aurait été le troisième département d'Ile-de-France sauvé par la gauche.

Autre ancien baron de l'Essonne, Julien Dray avait lancé pour sa part :

 

Je crois que la génération qui l’a dirigé malheureusement, certes a des talents, mais elle aurait dû – c’est un conseil que je donne - concevoir qu’une bataille politique ne se gagne pas qu’à la télévision. Et qu’elle se gagne aussi par la capacité quand on dirige un département à le faire vivre.

Si Jérôme Guedj a été élu conseiller départemental dans son propre canton, il ne pourra conserver son poste de président de l'Essonne à cause de la perte de la majorité dans les autres cantons. Au soir de la défaite, il avait exprimé avec force son dépit et visé la politique de Manuel Valls. Revoici son intervention :


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