Manuel Valls sous-entend que Karim Benzema n'a plus sa place en équipe de France

Publié à 08h33, le 01 décembre 2015 , Modifié à 08h58, le 01 décembre 2015

Manuel Valls sous-entend que Karim Benzema n'a plus sa place en équipe de France
Manuel Valls © Capture d'écran Europe1

#FOOTPOLITIQUE - Manuel Valls n'ira pas aussi loin que Robert Ménard ou Nadine Morano . Vu qu'on est en France et que la présomption d'innocence signifie encore un petit peu quelque chose, Karim Benzema n'a pas encore à être exclu, ad vitam eternam, de l'équipe de France de football.

Ce qui ne veut pas dire que Manuel Valls – fan absolu de Barça - est prêt à tout passer à l'attaquant du Real Madrid.

Invité d'Europe 1 ce mardi 1er décembre , le Premier ministre explique qu'un joueur, qui plus est de la notoriété et du niveau de Karim Benzema, doit être "exemplaire". Ce qui l'amène à dire ceci au sujet de l'attaquant français, mis en examen dans l'affaire dite de la sextape de Mathieu Valbuena :

 

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Un grand sportif doit être exemplaire. Tant de gamins de nos quartiers, tant de jeunes se reconnaissent dans des grands sportifs et donc ce sportif – ça vaut pour Karim Benzema ou pour d'autres – doit être exemplaire. S'il n'est pas exemplaire, il n'a pas sa place en équipe de France.

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On sent bien au travers des mots que, lui sélectionneur des Bleus, Manuel Valls ne prendrait pas forcément Karim Benzema en équipe de France. C'est en tous cas ce qu'il ressort de cette comparaison entre le vestiaire des Français et le gouvernement. Le Premier ministre ajoute :

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S'il y avait un ministre mis en examen, il ne serait plus membre du gouvernement. […] D'une certaine manière, c'est pareil. Quand on assume des responsabilités, quand on incarne l'équipe de France, il faut être exemplaire.

 

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Et là, sans que l'on y soit vraiment préparé, il faut vivre avec cette idée que non, Jérôme Cahuzac ne portera jamais le maillot de l'équipe de France de football.

[BONUS TRACK] Fail

Manuel Valls se bat contre le Front national qui, dit-il, "ne montera pas, reculera si chacun fait son devoir, si tous les Français vont voter". Le FN "n'aime pas la France" et "trompe les Français, y compris sur le terrorisme", accuse encore le Premier ministre qui, après avoir donné les bonnes dates pour les deux tours des régionales, dit "souhaiter que les Français aillent voter les 13 et 20 décembre prochain". Ballot, les élections ont lieu les 6 et 13 décembre. Mais Manuel Valls le sait puiqu'il n'avait pas fait l'erreur quelques secondes plus tôt dans l'interview. Fail.

 

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