Martine Aubry tente de ressusciter l’union de la gauche (avec le PS, le PCF et les écolos)

Publié à 10h28, le 25 novembre 2016 , Modifié à 10h28, le 25 novembre 2016

Martine Aubry tente de ressusciter l’union de la gauche (avec le PS, le PCF et les écolos)
Martine Aubry. © PHILILPPE HUGUEN / AFP

C’est un événement attendu à gauche qui se déroulera la veille du second tour de la primaire de la droite. Samedi 26 novembre, à Bondy (Seine-Saint-Denis), Martine Aubry et ses proches tiendront devant plus de 500 personnes leur premier "Carrefour citoyen des gauches et de l’écologie", initialement prévu à Montpellier fin août avant d’être décalé.

#50 nuances de socialistes

De nombreux ténors de la gauche s’exprimeront : des socialistes, comme la maire de Lille Martine Aubry, relativement discrète sur le plan national même si elle critique de temps en temps Emmanuel Macron , le président de l’Assemblée Claude Bartolone, la maire de Paris Anne Hidalgo, le chef de file des députés frondeurs Christian Paul, le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Matthias Fekl ou encore le député et porte-parole du PS Olivier Faure. Certains d’entre eux, comme le président de l’Assemblée nationale , n’hésitant pas à critiquer François Hollande.

#Gauche plurielle

Autour de ces socialistes toutes tendances confondues, Martine Aubry tente de ressusciter l’union de la gauche. Voire la gauche plurielle. Ainsi plusieurs responsables de gauche seront aussi présents : l’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira, le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles, le député européen écologiste Pascal Durand ou encore l’ancienne directrice de campagne de Cécile Duflot lors de la primaire EELV, la féministe Caroline de Haas. Des socialistes, des écologistes et des communistes : on comprend pourquoi les aubrystes Jean-Marc Germain et François Lamy, organisateurs de ce rendez-vous visant à "réinventer la gauche", ont opté pour un logo avec trois flèches rouges, vertes et roses convergeant vers un même point.

#Une épine dans le pied du PS

Une semaine avant la grande convention nationale de la "Belle alliance populaire" (BAP), le 3 décembre à Paris, le "Carrefour citoyen des gauches et de l’écologie" apparaît comme une épine dans le pied du PS. Car, pour le moment, le Premier secrétaire du parti Jean-Christophe Cambadélis peut uniquement compter sur le soutien des écologistes pro-gouvernements pour former la "BAP" , ce "rassemblement progressiste de gauche" lancé afin de "dépasser" le PS. Une initiative par ailleurs critiquée par les frondeurs du PS .

Joint par le Lab, le député aubryste des Hauts-de-Seine Jean-Marc Germain se défend d’être "contre quelqu’un". Il déclare :

 

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Nous ne sommes pas anti quelque chose, anti François Hollande ou anti Manuel Valls. Compte tenu de notre état de forme, le sujet n’est pas d’être anti qui que ce soit mais dans la contribution à cette construction collective.

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Jean-Marc Germain se refuse toutefois de critiquer la BAP. "Jean-Christophe Cambadélis est dans une position différente de nous. Il est à la tête du PS, qui a une position institutionnelle lui donnant moins de libertés pour construire", affirme le responsable du PS. A Bondy, ce proche de Martine Aubry entend finalement aider le PS et la gauche en générale en "rallumant la lumière" à l’heure de la "morosité ambiante". "Il ne faut pas attendre juin 2017 pour une catastrophe. Ce rendez-vous sera utile pour la primaire, la présidentielle et les législatives", veut croire Jean-Marc Germain.

Du rab sur le Lab

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