INFO LAB - "Je ne serai candidat sur aucune liste à Neuilly", promet Jean Sarkozy, interrogé par le Lab, démentant toute volonté de se présenter sur une éventuelle liste UMP menée par Michèle Alliot-Marie contre le maire sortant UDI, Jean-Christophe Fromantin.
Interrogé lundi 16 décembre par le Lab, Jean Sarkozy commence par confirmer qu'il a rencontré MAM à plusieurs reprises et dire tout le bien qu'il pense de cette "femme de compétence et de combats, qui habite à Neuilly depuis longtemps et qui y connait énormément de monde".
Pour autant, le jeune prof de droit répond par la négative à ceux qui le pensent tenté par une place de numéro 2 en promettant qu'il ne sera présent sur aucune liste à Neuilly :
Si elle me propose, ce qui n'est pas le cas actuellement, je lui dirai non.
Sur ce terrain médiatiquement abrasif, je préfère rester en retrait en menant mon mandat de conseil général à son terme.
Je ne serai candidat sur aucune liste à Neuilly pour ces élections municipales.
Quelques minutes plus tôt, le sénateur et secrétaire départemental de l'UMP des Hauts-de-Seine, Roger Karoutchi, confiait au Lab :
Je connais Jean depuis qu’il a un an, je ne veux pas me laisser guider par mon émotion mais je pense qu’il a un rôle politique à jouer. Lequel et comment ?
Il se pose la question.
Quant à MAM, elle hésite mais je la sais passionnée par Neuilly.
Interrogé également par le Lab sur la possibilité que Jean Sarkozy soit numéro 2 d'une liste UMP menée par Michèle Alliot-Marie , l'entourage de l'ancienne députée des Pyrénées-Atlantiques ne lui ferme pas la porte :
Dans l’hypothèse où MAM accepterait de livrer le combat à Neuilly, toutes les aides permettant de réunir la famille au grand complet seraient bien entendu les bienvenues.
MAM "hésite toujours" entre se présenter aux élections européennes dans la circonscription Sud-Ouest et prendre les rênes de Neuilly indique ses proches qui promettent une réponse "d'ici la fin de l'année". Jean Sarkozy assurant au Lab que "si elle souhaitait porter à Neuilly un projet plus rassembleur", il serait "à ses côtés, mais comme simple militant".
>> Dans les épisodes précédents :
Jean-Christophe Fromantin, député-maire UDI de Neuilly-sur-Seine, dont Nicolas Sarkozy fut maire entre 1983 et 2002, s'apprête à faire campagne pour sa réélection aux municipales, sans le soutien de l'UMP, en tant que "candidat libre" et "sans étiquette".
L'UMP, qui réfléchit de son côté à présenter une liste, est en train de tester les chances de trois candidats potentiels dans un sondage dont les résultats seront connus à la fin de la semaine : Michèle Alliot-Marie, la députée européenne Constance le Grip et Bernard Lepidi.
Jean-Christophe Fromantin assure qu'il a subi des "petites pressions" pour accueillir Jean Sarkozy sur sa liste et le repousse d'une formule lapidaire en déclarant le 12 décembre dans les colonnes du Parisien :
A compétences égales, moi, je prends les plus loyaux. [...]
Je choisirai ceux qui sont avec moi depuis le début plutôt que celui qui arrive au dernier moment et qui, sous prétexte qu’il est proche de telle ou telle personne, devrait intégrer mon équipe.
Une référence au soutien, temporaire, du fils de l’ancien chef de l’Etat au candidat de l’Elysée pour Neuilly, en 2008, David Martinon. Une élection finalement remportée par… Jean-Christophe Fromantin après le désistement de David Martinon.
Interrogé par le Lab, Jean Sarkozy ne souhaite pas répondre au député-maire par souci "d'apaisement".