PLUS SI FAN - C'est officiel : Nadine Morano a décidé de se lancer dans le grand bain de la primaire de Les Républicains. Prévue pour 2016, la primaire doit désigner le candidat du parti à l'élection présidentielle de 2017. Et visiblement, la députée européenne ne doute pas de ses chances.
C'est ce qu'on apprend dans un long portrait du Point , publié le 5 septembre. Interrogée sur son histoire politique, elle explique tout d'abord qu'elle a eu "une vie politique avant Nicolas Sarkozy". Elle dit :
"Ce n'est pas parce que je suis blonde, femme et que je n'ai pas fait l'Ena que je suis une plouc, comme dirait l'ami Xavier Bertrand. Alors, oui, j'ai une vie politique avant Nicolas Sarkozy et je suis candidate à la primaire de la droite et du centre. Je suis mon chemin politique au regard de mon parcours et de mes convictions.
"
Nadine Morano en a d'ailleurs marre qu'on la résume seulement à une sarkozyste acharnée, une "amoureuse éconduie" selon les mots d'un responsable LR. Elle explique :
"Je ne renie pas ce que j'ai fait avec Nicolas Sarkozy. On me traite de sarkolâtre. C'est faux ! Je ne me suis jamais privée de lui dire ce que je pense. Mais par solidarité gouvernementale, je n'ai pas exposé mes critiques sur la place publique.
"
Mais, désormais, l'eurodéputée est libre. Et elle dit ce qu'elle pense, notamment concernant la situation des migrants. Quitte à provoquer la polémique, une fois de plus.
Expliquant les raisons de son éloignement vis-à-vis du successeur de Jean-François Copé à la tête de l'UMP (dû notamment à sa place dans l'organigramme de Les Républicains), Nadine Morano s'en prend à la gestion de l'ancien chef de l'État sur la crise des migrants. Elle dit :
"Vous l'avez entendu, Sarkozy ? Moi, non. Nous n'avons pas eu un seul bureau politique exceptionnel après l'accord sur la dette grecque. Nous n'avons eu aucun bureau politique sur la question des migrants.
"
En effet, depuis le début de la crise, Nicolas Sarkozy est plutôt discret sur le sujet surtout depuis l'épisode de la fameuse "fuite d'eau".
Manque de chance pour l'eurodéputée, le même jour, le président de Les Républicains est sorti de sa réserve pour prendre position et dénoncer "la brutalité" de Marine Le Pen, comme l'affirme Le Figaro (lien abonné). Rappelant sa promesse de renforcer Schengen lors de la campagne présidentielle de 2012, il a également attaqué François Hollande, qualifié "d'homme perdu". Enfin, Nicolas Sarkozy a pris la défense du droit d'asile en différenciant, à la manière de Nathalie Kosciusko-Morizet, les "émigrés économiques" et les "réfugiés politiques".
Quant à Nadine Morano, qui se vante notamment de son débat contre Jean-Christophe Cambadélis le 30 août dernier, elle devra s'assurer d'un minimum de 25 parlementaires prêts à la soutenir pour pouvoir se présenter à la primaire si attendue.
[EDIT 14h38] Ajout de la prise de position de Nicolas Sarkozy
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