C'est la petite phrase la plus commentée du jour. En estimant dans Le Parisien Magazine de ce 8 mars que Ségolène Royal "en est à attendre que son ex la nomme quelque part", Nathalie Kosciusko-Morizet s'est attirée les foudres du PS.
Ainsi de Najat Vallaud-Belkacem ce 8 mars sur RTL qui lui décerne une "palme" à l'occasion de la journée des droits des femmes :
"Je pense que quand Nathalie Kosciusko-Morizet sera en mesure de rassembler 17 millions de voix sur son nom à une élection présidentielle on pourra en reparler.
En attendant je pense qu’on peut facilement lui décerner la palme de la phrase la plus misogyne, la plus idiote, en cette journée du 8 mars.
"
Invitée au même moment sur LCI, Anne Hidalgo, probable future opposante socialiste de NKM à la mairie de Paris, a estimé que ces propos étaient "très choquants", d'autant plus "venant d'une femme" :
"Elle n'a pas besoin d’être dans cette agressivité. La brutalité n’a pas à s’imposer en politique. Personne ne nous y oblige.
Hier elle agressait Fleur Pellerin , elle m’agresse régulièrement, hier c'était encore Ségolène Royal et toujours cette idée de délégitimer les autres femmes. C'est une obsession un peu surprenante de sa part.
"
"Misogyne", c'est également l'angle d'attaque du Parti socialiste la veille , dans un communiqué de sa secrétaire nationale aux droits des femmes, Adeline Hazan :
"Résumer le parcours politique de Ségolène Royal à sa relation privée avec François Hollande relève d’une insupportable misogynie : réduire une femme à sa relation avec un homme, dans une interview publiée le jour-même de la journée internationale pour les droits des femmes, est une provocation que nous ne pouvons accepter.
"
Quant à la principale intéressée, Ségolène Royal, elle s'est défendue par un tweet dans la nuit du jeudi au vendredi, sans s'aventurer sur le terrain de la misogynie.
Je nesuis pas en attente à la BPI mais au service d'une belle idée.Je n'attends pas une nomination mais le juste respect dela valeur travail
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 7 mars 2013