Ne comptez plus sur lui pour dire du mal du PS

Publié à 12h46, le 28 juin 2012 , Modifié à 12h48, le 28 juin 2012

Ne comptez plus sur lui pour dire du mal du PS
Jean-Vincent Placé sur France Inter le 28 juin 2012 (Capture d'écran)

Nicole Bricq évincée du ministère de l’Ecologie malgré ses compétences, la commission du Développement durable à l’Assemblée qui passe sous le nez d’EELV… Pour Jean-Vincent Placé, ça ne vaut plus le coup d’en parler. Le sénateur de l’Essonne, pourtant habitué à faire savoir ses réprobations, s’est montré particulièrement fuyant face à Pascale Clark ce 28 juin sur France Inter.
"Vous ne m’en voudrez pas d’attendre le discours de politique générale du Premier ministre…", "Vous voulez absolument qu’on parle des bisbilles très secondaires ?" etc. Après les coups de gueule, l’heure est à la discrétion.

  1. "A mon avis, ce ne sont pas les sujets principaux"

    Sur France Inter

    Et si on parlait d’autre chose ? Invité de France Inter ce 28 juin, Jean-Vincent Placé n’avait apparemment pas très envie de s'exprimer sur les dissensions entre Europe Ecologie-Les Verts et le PS. Entre l’éviction de Nicole Bricq du ministère de l’Ecologie, Alain Vidalies qui leur impose une discipline de vote et la Commission du développement durable à l’Assemblée qui leur échappe, EELV a pourtant de quoi être énervé.

    Quelques jours plus tôt, le sénateur de l'Essonne se montrait d'ailleurs virulent sur Europe 1 pour s’inquiéter du transfert de Nicole Bricq ["Vous mettez le doigt sur un sujet extrêmement préoccupant", "premier bémol du gouvernement"].

    Mais ce 28 juin face à Pascale Clark, le ton est plus apaisé :

    La journaliste tente de revenir à plusieurs reprises sur le cas Bricq en interrompant Jean-Vincent Placé :

    J.V Placé : J’ai l’impression que vous voulez m’amener à dire qu’il y a des choses qui clochent…
    P. Clark : Je voulais vous parler de l’affaire Bricq !
    J.V Placé : … Mais si nous, les écologistes, avons décidé d’être au gouvernement, c’est que nous sommes  persuadés que nous pouvons faire des choses pour peser…
    P. Clark : Alors allons-y, Nicole Bricq !
    J.V Placé : … Et donc sur de nombreux sujets, nous soutenons la politique de François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Ca ne nous empêche pas d’avoir liberté de parole et de vote. Et sur le sujet Nicole Bricq j’ai indiqué déjà que c’était plutôt un signal négatif…
    P. Clark : Vous avez compris ce qui c’était passé finalement?
    J.V Placé : Ah moi je ne suis pas un commentateur de la vie politique. J’ai dis que ce n’était pas très bon, sur un poste aussi important (…). Elle a fait un très bon début.
    P. Clark : Vous ne faites pas le lien entre les forages et son éviction ?
    J.V Placé : (…)  Effectivement cette recherche de pétrole et de gaz avait un contrat déjà signé et qu’il faut remettre en cause.

    Je souhaite que nous puissions travailler avec Madame Batho sur le code minier à venir.

    Mais vous ne m’en voudrez pas d’attendre le discours de politique générale du Premier ministre pour voir les cadrages généraux sur la politique de ce pays.

    Fin de polémique. Pascale Clark aborde ensuite le deuxième sujet qui fâche : la présidence de la Commission du développement durable, censée revenir à EELV après un accord Duflot/Aubry, a finalement été accordée au socialiste Jean-Paul Chanteguet. Une décision qui avait provoqué la rébellion du groupe EELV le 26 juin. Deux jours plus tard, c’est devenu un non sujet :

    A mon avis ce ne sont pas les sujets principaux, on pourrait parler du sommet qui vient, du discours de politique générale…

    Mais si vous voulez absolument qu’on parle des bisbilles très secondaires ! Dans la mise en place des équipes, à chaque fois il y a des discussions de ce type là.

    On a trouvé un accord hier sur un poste très important sur la commission des Affaires européennes.

    Et au cas où le message ne serait pas passé :

    Nous sommes un soutien à François Hollande et Jean-Marc Ayrault.

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